Abécédaire Islande

"A" comme Accident, Adventure Tours, Alcool et Argent ...

 

Accidents                                Une petite sortie de route en 2005 de Reno avant Grindavik due à un fort vent latéral. Les fossés sont hauts et pleins de cailloux volcaniques coupants, et lorsque les véhicules nous dépassent sans laisser de distance de sécurité on se sert à droite et hop, dans le fossé !

L’Islande est devenue très populaire et le trafic a beaucoup augmenté ces dernières années. Personnellement on évite de rouler sur la route N° 1 (la Ring Road, qui fait le tour de l’île) ; pour nos gouts il y a simplement trop de trafic ! Il faut faire très attention, particulièrement au Sud entre Reykjavik et Jökullsarlon : c’est le tronçon le plus dangereux de l’Islande, où il y a le plus d’accidents. (Lire aussi le Conseil Pratique 26 – Est-ce que les routes islandaises sont sures ?).

 

Adventure Tours                     On a croisé (en 2005) vers Kirkjubaejarklaustur un groupe d’italiens qui voyageait avec Adventure Tours dans un immense camion transformé en bus 4×4 ; ils n’ont pas oublié la bouteille de Rosato avant de partir pour le site de Lakagigar …

 

Alcool                                     L’Islande est un pays avec une politique d’alcool très restrictive : pas de vente d’alcool dans les magasins et supermarchés. Il faudrait aller dans un VinBud, mais ils ont des horaires tellement étranges, qu’on n’a jamais réussis. On ne boit donc que de la bière allégée (2.4°) que l’on trouve dans les stations-services ou les petits magasins. On réserve le vin pour les restaurants ; un verre, sans excès !

 

Argent                                    Krone islandais. S’il y a quelques années les ISK ne se trouvaient que sur place (quelle file d’attente devant l’unique guichet de change de l’aéroport de Keflavik en 2005), avec le développement du tourisme, la monnaie islandaise se trouve maintenant aussi chez nous. Mais vous serez peut-être les seuls à l’utiliser car les islandais payent tout avec la carte de crédit, même les plus petits achats.

 

Arctic char                              Le poisson favori de Sony depuis que nous avons mangé au restaurant Olafshus à Saudarkrokur lors de notre voyage en 2011.

 

"B" comme Bananes, Barbichette, Blue Lagoon, Bois, Brennivin, Bus 4x4 ...

 

Bananes                                 L’Islande ne peut bien évidemment pas concurrencer les pays d’Amérique du sud, mais il est quand même le plus grand producteur de bananes d’Europe ! Grâce à la géothermie. La première chose étrange que vous apercevez lorsque vous sortez de la zone de transit de l’aéroport de Keflavik est un grand étale de bananes islandaises. Et si vous avez la chance de voyager lorsqu’il fait nuit, vous verrez peut-être au loin de magnifiques serres éclairées dans la nuit polaire, tels d’immenses diamants ; avec des bananiers. Mais nous n’en profitons pas, car il est dangereux d’avoir des bananes au fond de sa sacoche, même si parfois cette bombe énergétique aurait été bien nécessaire. Reste la solution de la Banana Box, mais elle est volumineuse, et une fois la banane mangée elle reste vide.

 

Barbichette                             Personne n’ose tirer la barbichette de Reno, son regard méchant et son crâne rasé sont assez dissuasifs. Alors quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’une petite grand-mère en maillot de bain s’est approchée de lui dans la piscine de Akureyri, avec un grand sourire lui a tiré la barbichette, et s’en est allée comme si de rien n’était.

 

Baromètre                              Moins six, pas bien du tout. Plus six, très bien. Pas toujours fiable le baromètre de la T-Touch de Reno, amicalement appelée Mme Tissot, mais elle nous a bien accompagné durant tous ces voyages. Enfin un cadeau utile et pas un gadget …

 

Blue Lagoon                           Le Blue Lagoon est unique : situé dans un champ de lave noire, avec une température d’eau autour des 40°, une eau turquoise et laiteuse due à la silice qu’elle contient, sans parler de ses vertus pour la peau. On sort de l’eau avec une peau de bébé, mais un peu fripé parce que c’est tellement bon qu’on exagère. Le Blue Lagoon était au début un simple bassin pour recueillir le trop plein d’eau pompée par la station géothermique à une profondeur de 2000 mètres et qui sert à chauffer les villes de Reykjavik, Keflavik et Grindavik. Il était notre bain thermal préféré, mais est tellement devenu fréquenté, cher et transformé en usine, que nous avons décidé d’y aller pour la dernière fois en 2017, by night (c’était quand même magique).

 

Bois                                       Pas ou très peu de forêts et donc de bois. Les bateaux étaient généralement faits de bois flotté venu par la mer. Il y a même de l’acajou qui vient des Caraïbes. L’Islande était couverte de forêts lors de sa découverte en 871, mais les premiers colons étaient tellement friands de sauna (on les comprend vu le climat) que la consommation de bois local a dépassé la régénération des forêts, débouchant sur une déforestation presque totale du pays.

 

Bonne nuit                              Le soleil ne se couche pas beaucoup en été, alors pour pouvoir fermer l’œil il ne faut pas oublier un masque – et des tampons auriculaires qui protègent plus ou moins des bruits d’un camping islandais : vent, fêtards et ronfleurs. En été les islandais emmagasinent le maximum de lumière et d’activités en plein air. Lorsque Reno s’est levé pour un urgent besoin à 3 heures du matin au camping d’Arnarstopi en 2009, il a vu plein de familles avec enfants jouer dehors au Kubb à la faible lueur du ciel.

 

Brennivín                                Alcool fort traditionnel islandais à base de pomme de terre, un mélange de douceur et de goût de terre, un peu comme une gentiane sucrée. Cette boisson, dont la superbe étiquette noire découle de son surnom, la mort noire, a sauvé la vie de Reno lorsqu’il a décidé de goûter le Hákarl.

 

Bus 4×4                                  Tous les trajets en bus à l’intérieur du pays se font en 4×4, surtout si des gués doivent être traversés. En général des vieux Mercedes mais d’une efficacité redoutable que ce soit en montée, en descente, ou dans l’eau.

 

"C" comme Canette, Camping, Cheval islandais, Chips de poisson, Courage ...

 

Canette                                  Fragile et peu résistante aux secousses des pistes islandaises. Nous n’avons toujours pas compris comment, en 2005, le liquide a passé de la canette au fond de la sacoche, mais cela nous a pris une demi journée pour nettoyer et sécher tous les outils et pièces de rechange des vélos. Le lendemain, une autre canette, cette fois accrochée à l’extérieur de la sacoche, n’a, elle non plus, pas survécu à la pression de la piste, et son liquide vital s’est lentement écoulé. Nous restâmes donc – le soir venu – aussi sec que la piste.

 

Camping                                 Du camping de luxe au terrain vague, tous les campings ont presque le même prix (entre 1600 et 2400 ISK). On n’a pas toujours besoin de s’annoncer, car le soir venu, un(e) jeune islandais(e) vient en poussant son cri de guerre : « Charging ». C’est à ce moment qu’on doit payer (même si on est déjà au lit) et qu’on reçoit un bel autocollant à mettre sur un fil de la tente. Même si dans les brochures, les campings ne sont pas toujours attrayants, ils sont tous – sans exception – appréciés, car ils sont intégrés soit à de beaux sites, soit simplement à la nature.

 

Chevaux islandais                    Petits, trapus et poilus, ils sont beaux avec leurs franges blondes ; et très élégants lorsqu’ils se déplacent avec une allure unique au monde, le tölt.

 

Chips de poisson                     Les islandais en raffolent et les mangent comme nous les chips de patates, c’est-à-dire en apéritif, mais en ajoutant du beurre salé. On apprécie particulièrement celles faites avec le poisson Ẏsa (Haddock).

 

Corny                                     Nos rations de survie ! Les barres de céréales qui nous permettent de finir nos étapes en vie. Et en plus ils ont pensé à nous, les aventuriers, car ils ne font pas que les versions citadines, mais aussi les versions pour les cyclistes, les Big Corny. Quand on voyage, on compte environ 3 Big Corny par jour par personne ; cela fait quand même 60 barres pour la traversée de la Sprengisandur ou de l’Askja. On se demande si un sponsoring ne serait pas de mise !

 

Courage                                 Pour sortir de la tente quand il pleut, pour ne pas rebrousser chemin sur les pistes, pour croiser les GROS 4×4 sur la route, pour traverser les gués tumultueux, pour entrer et sortir de Reykjavík à vélo sur des semi-autoroutes et pour voyager à vélo en Islande …

 

Coussin                                  Pour pouvoir bien pédaler il faut bien dormir ! D’où l’importance des petits coussins, notre deuxième luxe ; avec la cafetière italienne.

 

"D" comme Douche, Drapeau ...

 

Douche                                  Dans les douches, il faut toujours ouvrir d’abord l’eau froide, puis l’eau chaude, car cette dernière peut sortir à une température de 70 degrés, car puisée directement dans les entrailles de la terre.

 

Drapeau                                 Les couleurs du drapeau islandais représentent l’eau (bleue), la glace (blanche), et le feu (rouge).

 

"E" comme Eau, Eau (bis), Epply, Essence ...

 

Eau                                        On n’a jamais vu une eau aussi limpide qu’en Islande, les islandais boivent même l’eau des rivières. L’eau froide des robinets est excellente, par contre l’eau chaude vient directement du sol et sent la plupart du temps le souffre. Elle est imbuvable et provoque la diarrhée.

 

Eau (bis)                                La première fois que nous avons dû filtrer l’eau afin de la boire, ce fut en 2011 au lac Hrauneyjalon. Cela nous a pris 2 heures pour filtrer une dizaine de litres d’eau à la force de nos petits muscles. Ce fut terrible, car l’eau du lac était remplie de mini algues qui ont rapidement encrassées le filtre. En 2014 nous avons découvert le Steripen. Ce système ne filtre pas l’eau, mais tue l’ensemble des germes et microbes par diffusion de lumière ultra violette. Il est donc important de filtrer grossièrement l’eau, pour enlever les petits cailloux, le sable et autres petites bestioles. Nous utilisons une chaussette – propre. Il suffit ensuite de mettre le Steripen dans l’eau, de l’allumer et d’attendre une minute (pour un litre d’eau). Cela nécessite par contre d’avoir des gourdes avec un large goulot (min. 5 cm) pour y passer le Steripen. Mais attention, il fonctionne avec des piles spéciales (CR 123), et est donc sujet à des pannes et autres problèmes. Il faut aussi, par temps très froid, garder les piles près du corps afin d’éviter qu’elles se déchargent. C’est pourquoi nous avons toujours avec nous des Micropures. Pour nous, les Micropures sont aussi efficaces et pratiques que le Steripen, et ne tombent pas en panne. Seul problème, on doit attendre deux heures avant de boire l’eau traitée ; ce qui selon la situation peut être asséchant.

 

Epply                                     Pommes séchées, notre encas idéal. On les met aussi directement dans l’eau chaude, cela lui donne un bon goût, et on peut ensuite les manger chaudes et ramollies ; un régal. On l’appelle « thé Lucomagno », du nom du col où on l’a testé en premier, un soir enneigé, sous la tente.

 

Essence                                  Les islandais ont peu l’habitude des réchauds à essence. Preuve en est la difficulté que nous avons eu à obtenir un plein d’essence (qui nous coûtait 116 ISK = 2.38 CHF environ) pour notre réchaud au camping de Leirubakki (en 2005). Le propriétaire se posait sérieusement des questions sur la sécurité avec notre bidon à essence. Il nous a même apporté personnellement notre bière (10 CHF) à notre tente pour vérifier que tout était en ordre. A Leirubakki se trouve la dernière pompe à essence avant la traversée de la Landmannaleid (F225).

 

"F" comme Fiskibollur, Football, Foss, F337 ...

 

Fiskibollur                               Boulettes de pommes de terre, poisson, oignons et épices à faire frire dans la poêle. Excellentes et nourrissantes ; les restes peuvent même se manger froid.

 

Football                                  Probablement le sport le plus pratiqué avec le golf, et cela par tous les temps. Le camping de Reykjavik se trouvant à côté du stade de foot national, nous avons eu la chance de voir et surtout d’entendre l’ambiance qui y règne, et le fameux « Hou » islandais. Nous n’avons aussi jamais vu autant de filles jouer au foot.

 

Forêt                                      « Si tu es perdu dans une forêt islandaise, il suffit que tu te lèves pour retrouver ton chemin. » Proverbe islandais.

 

Foss                                       Signifie « chute d’eau ». Nous en avons visité beaucoup : Frejafoss, Skogafoss, Seljalandsfoss, Gljufrabui, Gullfoss, Dettifoss, Glymur, Dynjandi, Godafoss, Aldeyarfoss, Svartifoss, etc…. L’eau est, et restera, un des éléments fondateurs de l’Islande.

Frejafoss se trouve sur le chemin de Lakagigar. Il y a une superbe vue plongeante, et elle comporte des sortes de petits bassins

Skogafoss, où un joli petit chemin longe la chute et offre une belle vue, aussi sur le camping au pied de celle-ci. Malgré l’intérêt du site, il faut résister à l’envie de planter sa tente trop près de la chute, car le taux d’humidité y est fortement élevé.

Seljalandsfoss est la seule chute où on peut se balader derrière le rideau d’eau, mais il convient de mettre ses habits anti-pluie.

Gullfoss, une des chutes les plus fameuses, qui fait partie du triangle d’or : Gullfoss, Gesyir, Pingvellir. Gull veut dire « or » et d’ailleurs la beauté du site ne se révèle pleinement qu’avec un arc-en-ciel. On l’a eu !

Dettifoss, la plus puissante, qu’il faut approcher depuis la droite (F864) si vous voulez la toucher littéralement, comme dans la scène d’ouverture du film « Prometheus » de Ridley Scott

 

F337                                      La piste la plus difficile que nous ayons faite lors de notre premier voyage en 2005. Deux jours d’isolement total, sur des pistes les plus étranges (sable, lit de rivière, gravier, cailloux, pentes extrêmes, rochers, etc.) durant lesquels nous étions plus souvent à côté du vélo que dessus. Reno était obligé de rester derrière Sony afin qu’elle n’entende pas les milliers de « porca miseria » lors de la traversée d’une plaine de sable fin. De toute façon, il n’aurait pas réussi à la rejoindre, tant elle maîtrise la conduite sur sable.

 

"G" comme Gaufrettes cocos, Gazon mottes, Glaces colorées, Gouda, Gués ...

 

Gaufrettes Cocos                     Notre petit plaisir du soir, quelques Gaufrettes Cocos, des gaufres aux chocolat enrobées de paillettes de noix de coco. Pourquoi n’en trouve-t-on qu’en Islande ? Mystère. Mais cela ne peut que les rendre meilleures, lorsqu’on les mange, assis sur un rocher avec la vue sur le Vatnajökull. Les manger toute l’année chez nous les rendraient banales !

 

Gazon mottes                         Une grande partie de l’île est composée de roches ou cailloux volcaniques sur quoi rien ne pousse sauf la mousse. Ben, il y a donc des producteurs de gazon-mottes. Ces bandes de gazon-mottes épaisses d’environ cinq centimètres, large de 50 centimètres et longues de 1 mètre, sont posées à même le sol, sur les cailloux ; et tentent malgré les conditions de survivre. Beaucoup de maisons construites dans les champs de lave sont entourées de gazon mottes.

 

Glaces colorées                       Jamais vu des glaces comme ça ! Tu choisis ta glace et rajoutes dessus tout ce que tu veux : bonbons, réglisses, biscuits, dragées, dans les couleurs les plus artificielles possibles. A déguster par 10 degrés et sous la pluie. En fait les Islandais sont de très grands consommateurs de glaces.

 

Glaciers                                  Les glaciers islandais ont 2 caractéristiques : ils font partie intégrante de l’Islande et ils sont, la plupart, au-dessus des montagnes et non pas entre elles, comme chez nous.

 

Golf                                       Le golf se joue par tous les temps, et par toutes les générations. Il y a des terrains de golf partout, même dans les endroits les plus isolés. On était surtout frappé à Vik de voir de jeunes enfants ou adolescents pratiquer le golf sous la pluie et le vent !

 

Gouda                                    Le gouda est le fromage à pâte mollement dure que l’on trouve partout en Islande. Pour nous, cyclotouristes, cela fait partie du repas quotidien de midi, même s’il est très loin gustativement de notre gruyère suisse. Après 3 semaines de gouda on a testé le cheddar… On a eu notre dose, mais quand on a faim …

 

Gués                                      Les rivières dues à la fonte des neiges étant libres, des gués nouveaux se créent chaque année et d’autres disparaissent. Cela veut dire que le cyclotouriste qui décide de prendre des pistes, doit être prêt à mouiller ses pieds.

On avait une certaine crainte en 2005 face à l’inconnu, et les récits et images dans les guides ne nous rassuraient pas, avec des randonneurs ayant de l’eau jusqu’aux fesses. Dans la réalité tout s’est bien passé probablement parce que cet été là, il y avait peu d’eau. Le plus profond que nous avons traversé nous arrivait aux genoux et les moins profonds on les passait sans quitter la selle.

On a passé plusieurs dizaines de gués pendant nos 5 séjours en Islande. L’unique voyage durant lequel nous n’avons pas eu à en traverser fut lors de notre périple dans les fjords de l’Ouest. Certains d’entre eux étaient vraiment glacés, d’autres profonds, tumultueux, ou paisible, parfois très longs. Le plus agréable a été celui de Landmannalaugar avec son eau chaude en 2005. Et le plus dangereux a été celui juste avant d’arriver à Nyadalur en 2017 (voir Jusqu’à l’Enfer, jour 7).

 

"H" comme Hakarl, Hot Pot, Hornstrandir, Hummer, Hygiène ...

 

Hákarl                                    Plat traditionnel islandais. Il s’agit de requin du Groenland qui a été enterré durant de nombreux mois dans la terre, puis mis à sécher durant 6 mois. Cela a pour but d’éliminer l’urine qui se trouve dans sa chaire, puisqu’il n’a pas de rein. Reno a testé cette delicatessen sous la forme de cinq petits cubes servis dans un bol et accompagné de poisson séché, de rugbraud et heureusement d’un verre de Brennivín. Cela l’a sauvé, car ce poisson sent et goûte plus un pissoire d’hommes n’ayant pas été lavé depuis des mois que le poisson frais. Ce plat ne s’appelle par « Brave Heart » pour rien. A côté de Reno, une jeune asiatique a pris le même plat, mais sans Brennivin, donc impossible pour elle d’atténuer le goût. Elle nous faisait pitié, mais elle a fini son assiette, dans une souffrance et un dégoût qui se voyait sur son visage. Respect ! Dans le monde il y a ceux qui ont mangé du Hákarl, et les autres !

 

Hot Pot                                   Dans chaque village islandais il y a une piscine et dans chaque piscine il y a un Hot Pot. L’Islande ne serait pas ce qu’elle est sans ces bains très chauds, qui font le plaisir des cyclotouristes qui ont pédalé dans le froid et l’humidité durant des heures. Le plus chaud que nous avons testé est celui de Reykjavik, qui en a 4 avec des températures différentes (38°, 40°, 42° et 44°) ! Quel bonheur, mais quelle chaleur. Ces Hot Pots sont aussi des lieux d’échanges et de socialisation, un peu comme les bistrots chez nous !

 

Hornstrandir                           Dans le Hornstrandir (fjords de l’ouest) le climat est tellement rude, qu’il n’y a plus personne qui vit là ! Nous avons toujours le souhait de faire un trekking à pied dans cette réserve naturelle où il n’y a aucune trace humaine.

 

Hummer                                 Le rêve « inavouable » de Reno. Malgré le nombre impressionnant de 4×4 du plus gigantesque au plus bizarre, les Hummer sont rares. Mais quand on les voit … On venait de quitter Landmannalaugar et on était en plein dans un gué, quand Sony crie « hé, regarde ! ». Reno se retourne et voit arriver à pleine vitesse deux Hummer. Ils n’ont même pas freiné pour passer le gué et monter la petite bosse qui suivait. Les gerbes d’eau quand ils ont traversé … whaow !

 

Hygiène                                 On ne se lave pas beaucoup lors de nos périples, car d’abord il n’y a pas toujours de douches dans les campings, et quand il y en a elles sont trop chères ; et de toute façon dans les hauts plateaux il n’y a rien. Il faut dire que la fraicheur de l’air et sa qualité font que nous restons « sans trop d’odeur » assez longtemps. Mais chaque fois que nous avons l’occasion d’aller dans une piscine, c’est-à-dire dans chaque village, nous profitons des douches avant (c’est une obligation malheureusement pas toujours respectée par les touristes) et après les bains. Ces douches préalables se justifient par le fait que l’eau des piscines et autres bassins n’est pas chlorée comme chez nous.

 

"I" comme Ice Pot, Icelandair, Islandais, Islande ...

 

Ice Pot                                   Comment se rafraichir après s’être baigné dans un Hot Pot ? En se baignant dans un Ice Pot. Et se rafraichir est un faible mot. Se glisser dans l’eau à 4°, et y rester, est vivifiant, et lorsqu’on retourne dans le Hot Pot, tout le corps fourmille de plaisir. Une minute est le maximum pour nous, mais les islandais y liraient une BD, tranquille !

 

Icelandair                               Dans Icelandair il y a le mot Ice et effectivement, en 2005, le pilote a mis la clim’ à fond, au point que les couvertures distribuées par les hôtesses étaient en rupture de stock !

 

Islandais                                Sont très émancipés. En 2005 il y avait déjà des tables à langer dans les toilettes homme. Et on voyait des hommes avec poussette au centre commercial, qui discutaient, pendant que leurs femmes faisaient les emplettes.

 

Islande                                   Un rêve réalisé. Après six ans en Italie et de nombreuses vacances au bord de la mer, on avait un pressant besoin de montagnes et de climats nordiques. On est vite tombé d’accord sur l’Islande, pays mythique, nordique, spécial, naturel et sauvage : tout ce qu’on voulait. On a d’abord envisagé le bus, avec l’abonnement pour la route N°1 qui fait le tour de l’île. Mais quand on a vu le prix, et qu’on aurait une liberté réduite, on a été refroidit. Restait l’option voiture de location. Pas notre style. Et c’est là que Sony a dit : « Pourquoi pas en vélo ?! » La révélation ! On allait avoir la liberté, le moyen de transport, l’isolement, mais au prix d’efforts quotidiens … En fait l’aventure qu’on voulait toujours avoir.

 

"J" comme Jeep, Jökull ...

 

Jeep et Pick-up                       Les Islandais aiment les grosses voitures et, vu le terrain, une Jeep ou un Pick-up 4×4 est indispensable pour visiter l’intérieur du pays ou simplement pour rentrer chez soi. Certains sont même équipés d’un schnorkel pour pouvoir traverser les gués profonds. Vu la proximité avec les Etats-Unis, les islandais sont très influencés par les américains et tunent leur (déjà trop) grosses Jeeps avec des immenses roues, presque de hauteur d’homme et les transforment ainsi en monster jeeps ! Une autre particularité est leur Pick-Up transformé en Mobilhome. Une cabine est chargée sur l’arrière du Pick-Up quand la famille veut aller faire un pique-nique à Landmannalaugar, et posée sur des sortes de pilotis réglables à coté du garage quand maman a besoin du Pick-Up pour le travail.

 

Jökull       Jökull veut dire glacier en islandais et il y en a un paquet. Le plus fameux est le Vatnajökull, qui recouvre deux volcans très actifs, le Grimsvötn et le Bardarbunga, et qui est aussi le plus grand d’Europe. Il y a aussi le Myrdalsjökull : c’est le glacier ou le feu et la glace se rencontrent parfois, car sous la couche glaciale dort un volcan aussi très actif, le Katla ! Des scènes mythiques de GOT ont été filmées sur le Myrdalsjökull.

 

"K" comme Kaviar, Keflavik, Kjölur, Kria ...

 

Kaviar                                    On carbure au kaviar ! Il s’agit d’une pâte de poisson en tube. Rien de mieux que des biscuits TUC, déjà très salés, tartinés avec du Kaviar, lui aussi très salé, après une longue étape! Eh oui, les cyclistes ont besoin de beaucoup de sel…

 

Keflavik                                  Kefklavik est un village au bord de la mer, avec l’aéroport international d’Islande. C’était aussi une base militaire américaine jusqu’en 2006, car l’Islande est un des seuls pays au monde à ne pas avoir d’armée et les américains en ont assuré la protection jusqu’à cette date.

 

Kjölur                                     La Kjölur (F35) est la piste « facile » qui traverse l’Islande verticalement par les hauts plateaux, plus accessible et plus courte que la Sprengisandur (F26); et donc aussi plus fréquentée ! La Kjölur nous a sauvé les vacances 2011 lorsque, lors de notre première tentative pour traverser la Sprengisandur par le sud, on a été stoppé par une tempête de sable. On a dû rebrousser chemin et opter pour le plan B, la Kjölur. Et ce fut tout bénéfice, parce qu’elle est magnifique, qu’elle longe des lacs et des glaciers, et qu’elle reste malgré tout sauvage comme on les aime. Sans parler des bains chauds à Hveravellir, une pure merveille dans un cadre magnifique.

 

Kjötsoup                                 Excellente soupe composée de morceaux de viande (généralement de l’agneau), de morceaux de pomme-de-terre, de choux et autres ingrédients. Impossible de faire soi même lorsqu’on traverse les hauts plateaux, mais délicieuse au restaurant. 

 

Kria                                       Nom islandais de la sterne arctique, le kria est un des oiseaux emblématiques de l’Islande. On les voit, on les entend et on les craint lorsqu’ils attaquent. En 2009 dans les fjords de l’ouest, on devait traverser une plaine où on voyait clairement qu’il y avait de nombreux nids au bord de la piste. On s’est donc préparé pour la traverser le plus rapidement possible. Sony devant, Reno derrière, départ ! Au milieu de la plaine Reno est brusquement stoppé, son lacet s’est pris dans le pédalier. A ce moment des dizaines de Kria qui défendent leurs nids et leurs oisillons décollent, se mettent à tourner autour de Reno en criant « kria, kria, » et piquent vers lui. Heureusement il a un casque qui le protège, et a filé comme une flèche dès qu’il s’est libéré.

 

"L" comme Landmannalaugar, Lange pour bébé, Langue, Lessive, Lundi, Luxe ...

 

Landmannalaugar                   Landmannalaugar est un des highlights de notre voyage en 2005 et un lieu que même les islandais adorent pour y passer un weekend. On l’appelle aussi les montagnes colorées, mais les couleurs ne viennent pas des arbres comme chez nous, mais des différents sables, cailloux, rochers et graviers. C’est un haut lieu du trekking islandais, en quelques jours de marche on peut aussi atteindre Porsmörk. Le camp de base se situe au pied d’une gigantesque coulée de lave. On a l’impression d’être dans le camp de base de l’Everest, parce qu’il n’y a pas d’arbre, mais seulement une multitude de tentes de toutes les couleurs. Mais le meilleur de Landmannalaugar reste son bain thermal naturel. Ce sont en fait deux rivières qui s’unissent, une bouillante et une froide. Après c’est à chaque personne de trouver la bonne température, selon la proximité de la rivière chaude. Attention, risque de brûlures de fesses !

 

Lange pour bébé                     Lors de notre premier périple en 2005 nous nous sommes arrêtés au camping de Grindavik, qui se résumait à l’époque à un terrain recouvert de motte de gazon et à une minuscule cabane en bois avec deux wc et un point d’eau froide à l’extérieur. C’était plus que rustique et basique. Nous y avons malgré cela croisé une famille de cyclotouristes, un couple avec un bébé. Jusque-là tout va bien, et respect ! Sauf qu’en fin d’après-midi nous avons vu la maman nettoyer les langes en tissu du bébé dans l’unique évier du camping. Y prendre ensuite l’eau pour les gourdes et y faire la vaisselle a été quelque peu déstabilisant.

 

Langue                                   Mauvais élèves, on n’a pas appris beaucoup, mais c’est une langue difficile, qui n’a pas évolué depuis les vikings. Et puis tout le monde parle anglais. Mais on a quand même retenu quelques mots :

Bless = au revoir

Takk = merci

Malbik endar = fin de la route goudronnée

Sandur = désert

Jökull = glacier

Foss = chute

Vatn = lac

 

Lessive                                  Avec le taux d’humidité ambiant et le peu de soleil, la lessive ne peut se faire que s’il y a un séchoir électrique à disposition. Cela est généralement indiqué dans les descriptions des campings. Mais soyez attentif et vérifiez, sinon vous risquez de trimbaler vos slips humides (mais qui sentent bons) pendants plusieurs jours sans espoir qu’ils sèchent, même mis dans l’abside de la tente. La lessive que nous avons faite en 2017 au camping de Reykjahlid nous a coûté 20 CHF. On a déposé nos sacs de linges sales à la réception, et on a récupéré le tout, lavé, séché et plié (un petit luxe bien mérité). Quel plaisir de remettre des habits propres après 10 jours d’autonomie sans douche.

 

Lundi                                     Drôle de petit oiseau, qu’on a pu observer de très près depuis le haut des falaises de Vik et de Latrabjard. Il est devenu avec Spoi, l’un de nos animaux préférés. Le lundi plonge à plusieurs dizaines de mètres de profondeur pour attraper les anguilles. Il s’appelle macareux moines en français et Papageitaucher en allemand. Il niche dans les falaises. Les islandais en raffolent dans leur assiette, nous on les préfère quand ils plongent de la falaise ; mais Reno a quand même gouté, cela ressemble à un mélange de chasse et de foie, et c’est bon.

 

Luxe                                      On s’était bien moqué des deux italiens en haut du Stromboli qui, le matin, ont sorti la cafetière italienne afin de se réconforter après une nuit de bivouac sur ce magnifique volcan italien: on fait la même chose en Islande! Rien ne vaut un bon café pour bien démarrer la journée, et cela même si les autres campeurs nous regardent bizarrement lorsque l’on sort la cafetière de nos sacoches. D’ailleurs deux allemands dans le camping de Hella étaient impressionnés par notre « starker Kaffee » !

 

"M" comme Mouchettes, Mousse islandaise ...

 

Mouchettes                             Fameuses au nord de l’Islande, on a subi une attaque de ces redoutables bestioles: lors d’une pause, le casque de Sony a été recouvert de mouchettes en quelques secondes. Pour survivre, qu’une solution, la fuite !

 

 

Mousse islandaise                   La mousse islandaise existe ! Mais pas dans la boîte à bonbon, ni dans la chope. La mousse couvre une grande partie des champs de lave et forme comme un tapis. L’été islandais est tellement court, que les plantes poussent extrêmement lentement. Une trace de pas dans la mousse restera visible de nombreuses années, alors mieux vaut marcher sur les cailloux.

Sur le Falljökull on peut découvrir un phénomène qui s’appelle Glacier Mice (des souris de glaciers) et qu’on trouve seulement sur 4 glaciers dans le monde. Des cailloux sont entièrement recouverts de mousse verte, aussi en dessous. Le proverbe qui dit « Pierre qui roule n’amasse pas mousse » ne s’applique pas ici !

 

"N" comme Nuit ...

 

Nuit                                       Il fait jour toute la nuit durant la période juin juillet. Sans le masque on ne ferme pas les yeux. On n’est pas fatigué, cette lumière donne une énergie incroyable. Mais c’est en fait simplement parce que notre corps ne produit pas la mélatonine, l’hormone qui fait dormir !

 

"O" comme Obésité ...

 

Obésité                                  Pays très américanisé : magasins, voitures, mais aussi fastfood. Cela malheureusement se remarque.

 

"P" comme Pain, Paracorde, Piscine, Piste, Pluie, Porsmörk, Prison, Prix, Pylsur ...

 

Pain                                       Le fameux rugbraud islandais nous rappelle un peu le pain d’épice. Pas mauvais avec la confiture du matin et nourrissant. Le pain complet islandais, qui ressemble au pain toast déjà coupé en tranches, fini toujours sa longue vie de quelques jours en miettes au fond du sac. Alors on mange la tartine avec la cuillère, ou on opte pour du müsli.

 

Paracorde                               La Paracorde fait partie du matériel essentiel à avoir avec soi lorsque l’on quitte les sentiers battus. Il s’agit d’une corde de parachute qui peut soutenir une charge de 200 kg. Elle peut remplacer les lacets des souliers, les cordes de la tente, permettre d’étendre son linge, aider à passer des gués, etc. Les petits brins qui se trouvent dans la corde peuvent aussi servir à de la couture, et autres petits travaux. Nous avons toujours environ 30 mètres de Paracorde avec nous.

 

Pilsen                                     Le seul alcool qui n’est pas trop cher est la pilsen, c’est-à-dire une bière légère (2.4°). Mais bien désaltérante après l’effort.

 

Piscine                                   Les islandais aiment les piscines. Chaque village en a une. Par exemple à Vik (500 habitants) il y a un complexe sportif, avec piscines et Hot Pot. Dans leur culture les bains sont des lieux de convivialité, de partage et de socialisation.

 

Piste                                      On a tout testé, pour le meilleur et pour le pire. Notre préférée est bien sur la terre battue, et cela même avec les nids de poule et la tôle ondulée. Le gravier et le sable restent le cauchemar du cycliste aventurier.

 

Plokfiskur                               Mélange de pomme-de-terres écrasées, de reste de poisson et d’oignons, gratiné au four ; un régal.

 

Pluie                                      On a généralement de la chance, mais on a quand même testé l’averse, la bruine, la pluie battante, la pluie fine, la pluie glacée. A cela s’ajoute l’ingrédient avec ou sans vent, et de face ou de derrière. On a toujours hésité à prendre des guêtres car le gore tex des souliers a ses limites, mais avec les pantalons de pluie qui couvrent partiellement les souliers, on laisse les guêtres à la maison.

 

Porsmörk                               Endroit sauvage et isolé, apprécié des Islandais non pas pour la vingtaine de gués à traverser, mais pour sa forêt de bouleaux et sa verdure. On avait l’intention d’y aller en vélo en 2005, mais les 35 kilomètres de piste noire et la hauteur de l’eau nous ont freiné. Et on a bien fait, car quand nous y sommes allés, en bus, en 2014, l’eau de certains gués montait à presque 1 mètre. Nous ne serions jamais passés. Sans compter qu’une fois à Porsmörk, il faut prendre le même chemin pour le retour, car il s’agit d’un cul de sac ; sauf pour les trekkeurs, qui peuvent rejoindre Landmannalaugar.

 

Prison                                    La prison de Littla-Hraun, près de Eyrarbakki, est la principale prison d’Islande, qu’ils ont de la peine à remplir.

 

Prix                                        L’année la plus chère a été 2005 (avant la crise et le développement du tourisme); et la moins chère 2009 (juste après le crise financière ). Les années 2011, 2014 et 2017 ont vu les prix régulièrement augmenter, et cela malgré l’émergence d’un tourisme de masse.  Vous ne paierez probablement pas grand-chose pour le vol, mais une fois sur place, vous « passerez à la caisse » ! Les prix sont très élevés, même pour les produits de base, comme dans tous les pays nordiques.

 

Pylsur                                    Plat « traditionnel » islandais. Il s’agit en fait d’un hot-dog, mais pas un bête hot-dog, un excellent hot-dog, fait avec amour et expertise. Le vrai Pylsur est composé, en plus du pain et de la saucisse, de 5 ingrédients : moutarde, mayonnaise, sauce cocktail, oignons frits et oignons crus. Les meilleures Pylsur du monde se font dans une petite gargote de Reykjavik (Baejarins beztu Pylsur), un petit cabanon avec seulement quelques bancs pour s’assoir dehors … mais quand on aime ! Il y a toujours une file qui attend, et même Bill Clinton les a savourés.

 

"Q" comme Qualité ...

 

Qualité                                   La qualité de la viande d’agneau est vraiment excellente. Et quand on voit brouter les moutons dans les prairies en toute liberté on comprend vite pourquoi c’est ainsi !

La qualité de l’air nous frappe aussi : pas de particules fines et peu de pollution (sauf à Reykjavik, et encore !). C’est bête à dire mais on n’a pas de crottes de nez en Islande !

Et c’est sans parler de la qualité de l’eau.

 

"R" comme Réglisse, Rencontres, Rugbraud ...

 

Réglisse                                 On se demande toujours pourquoi il y a du réglisse partout en Islande, dans les bonbons, les chocolats, les glaces, les biscuits, etc… Mystère ! Mais pour Reno qui aime ça, quelle agréable surprise.

 

Rencontres                             Deux jeunes anglais qui voyagent légers ; un allemand arrogant et énervant « sind-das-ganz-neue-räder » ; les finlandais avec leur petit drapeau patriote planté devant leur tente ; les islandais qui ont monté leur tente à un mètre de la nôtre ; les italiens qui auront presque oublié le rosato (fondamentale !) pour l’excursion à Laki ; le belge avec son vélo couché qui filait sous le vent ; l’hollandais en quête de belles images et qui voulait faire la traversée de la Sprengisandur via Askja ; le coureur de Besançon avec ses mollets incroyables et ses histoires étranges ; ce norvégien seul au milieu de la Sprengisandur avec son sac à dos et sa canne à pêche ; ce jeune qui testait un vélo en bambou sur la Ring Road (N1) ; ce couple d’adolescents à pied qui se trouvait du mauvais côté de la rivière avec comme unique carte une de l’Islande dans son entier ;  deux cyclotouristes croisés dans les Fjord de l’Ouest qui parlaient une langue étrange … c’étaient des islandais ; un couple de Nouvelle Zélande qui chargeait leurs vélos de dizaines de petites sacoches (des férus de Bike Packing) ; et bien d’autres …

 

Rugbraud                               Le rugbraud est un pain islandais de couleur brun très foncé, lourd et humide, légèrement sucré. Le goût nous rappelle un peu le pain d’épice.

 

"S" comme Sardines, Serres, Signalation, Silence, Skyr, Spoi, Sprengisandur ...

 

Sardines                                 N’oublions pas que l’Islande est une île volcanique, et les roches sont donc plus nombreuses que les terres grasses. Vous pouvez très bien arriver dans un camping et trouver une belle place sur un gazon vert et tendre pour votre tente. Tout content vous sortez votre matériel, placez votre tente, sortez votre petite sardine que vous avez utilisez au sud de la France, et la plantez dans le sol. Et là, oops ! Les premiers cinq centimètres sont entrés, mais la suite … La plupart des gazons islandais ont simplement été posés sur les roches volcaniques et ne font que quelques centimètres d’épaisseur. Vous devez donc avoir des sardines solides, et de plusieurs types afin de répondre à tous les sols possibles. Nous avons même avec nous quelques sardines en acier (des crosses), ainsi que des sardines à sable pour les hauts plateaux. Ce serait dommage que, faute de matériel de qualité, votre havre de paix s’envole au premier Beaufort 8.

 

Serres                                    Des fruits et légumes en Islande ? Oui, ça existe ! Il y a des serres dans tout le pays où tomates, concombres, poivrons, oranges et kiwis poussent tranquillement à côté de bananiers et quelques caféiers !

 

Signalisation                         Deux signalisations routières nous frappent, par leur dose d’exotisme: Malbik endar = fin de la route goudronnée. Attention gués à traverser = explique que pour traverser des gués profonds il faut un 4X4 spécial qui a le moteur imperméabilisé et si possible un schnorkel !

 

Silence                                   Il y a bien évidemment le silence de la nature dans les hauts plateaux, ce silence absolu lorsque le vent est absent ; oui cela arrive parfois. Mais il y a aussi le silence qu’il y a eu lorsque, à la fin d’une longue étape dans les fjords de l’ouest en 2009 qui nous a conduit de Flokalundur à Breidavik nous sommes arrivés au milieu de nulle part, tard le soir et que nous sommes entrés, mouillés, en habit cycliste, dans le restaurant qui faisait office de réception de camping. Il était rempli de touristes arrivés en bus, et qui ne s’attendaient pas du tout à voir arriver deux cyclistes à cette heure tardive. Nous avons traversé la salle dans un profond silence, avec tous les yeux interrogatifs, envieux, impressionnés, braqués sur nous …

 

Skyr                                       Le séré traditionnel islandais que l’on trouve partout, même en dessert fait-maison dans les restaurants. Pour nous le skyr avait le goût de nos périples en Islande … jusqu’au jour où on les a trouvé dans nos supermarchés ; globalisation oblige !

 

Spói                                       Spói, Courlis courlieu en français, est l’oiseau qui nous a accompagnés lors de nos voyages au sud et à l’ouest. Son chant particulier « Houtoutoutou … » nous enchantait et Reno se faisait un malin plaisir à l’imiter. Etonnamment nous ne l’avons plus rencontré lors des voyages suivants. On lui souhaite un avenir serein !

 

Sprengisandur                         Sprengisandur, synonyme pour nous pendant longtemps d’aventure extrême et de Graal ! Lors de notre premier voyage en 2005, nous avons croisé à Hella un cycliste qui nous a raconté avoir fait plusieurs fois la Sprengisandur, la piste F26 qui traverse verticalement le pays par les hauts plateaux, la piste que tous les visiteurs de l’Islande rêvent de faire, en un jour en voiture ou en bus, et en 1 semaine pour les cyclotouristes, certains la font même à pieds… On l’écoutait avec un mélange d’attrait, de crainte et d’envie. On a toujours voulu la faire, mais on a dû attendre 2014 pour la parcourir. Cela en valait la peine, même si après on a encore découvert une piste plus belle, plus sauvage et plus difficile : Askja.

 

Surprises                                Au beau milieu de nulle part vers Laki on voit un bonhomme à pied traverser ce désert de pierre et de sable. Au camping de Keflavik un allemand fait fureur avec son vélo : un tandem transformé et adapté à la taille de sa petite fille de 9 ans. Une famille d’allemands à Grindavik est en vélo avec deux petits gamins et la maman lave les langes dans le bac de la cuisine…

 

"T" comme Tente, Théorie du slip, Tracés des routes, Triplette, Trolls ...

 

Tente                                     Une très bonne tente, facile à monter en cas de vent, est primordiale en Islande ! Il est important d’avoir une grande abside (comme celle des tentes tunnel) afin d’y mettre le matériel et aussi de pouvoir y manger à l’abris. La tente sera peut-être plus lourde, mais cela vaut la peine, car vous mangerez plus souvent dans la tente que dehors. Si possible tester l’imperméabilité avant de s’y rendre. Une tente achetée dans un supermarché peut se révéler traître, et sans tente dans les hauts plateaux, ça craint ! Le sable du désert et les cailloux volcaniques peuvent également abîmer la tente…

 

Théorie du slip                        Lorsque vous voyagez en vélo et que vous devez transporter tout ce qu’il faut pour vivre, vous devez faire des choix, y compris dans les vêtements. Combien de pantalons, de chaussettes, de polaires, de t-shirts, etc. Cette question se pose aussi concernant les slips : combien de slips devez-vous prendre si vous ne pouvez pas faire de lessive durant deux semaines ? Ici la Théorie du Slip peut être une aide à la décision. Vous avez deux slips avec vous. Vous mettez le premier pendant un jour, puis vous mettez le deuxième durant deux jours. A partir de là vous pourrez jusqu’à l’infini alterner les slips chaque jour, car celui restant sera toujours plus propre que celui que vous portez. Cela fonctionne évidemment seulement jusqu’à ce que la personne qui partage la tente avec vous vous mette dehors !

 

Tracés des routes                   Les routes et chemins en lacets sont inconnus en Islande. Si les géomètres doivent planifier un chemin entre un point A et un point B, il trace un trait droit sur la carte, puis construisent le chemin ; et tant pis pour les pentes tellement raides que nous devons pousser les vélos. Seule la présence d’une maison de trolls peut faire dévier le chemin ou la route.

 

Triplette                                 Les moutons sont partout et toujours à trois. C’est alors que Reno lance sa fameuse loi de la triplette: il s’agit en fait simplement d’une brebis et de ses deux agneaux.

 

Trolls                                     Des trolls il y en a partout ! Il ne faut pas oublier de les saluer en passant, parce qu’on ne sait pas d’avance s’ils sont bons ou mauvais. On les reconnait assez facilement : un rocher qui ressemble à un bonhomme, un visage, une forme qui nous rappelle quelque chose…

 

"U" comme Unité ...

 

Unité                                      Sony & Reno forment une unité ; si l’un est frustré par le sable, l’autre le fait avancer ; si l’un est crevé après quelques kilomètres avec le vent en face, l’autre prend le relais.

 

"V" comme Vent

 

Vent                                       Le vent est ou l’allié ou l’ennemi du cycliste! Pour chaque kilomètre vent de dos on paie avec un kilomètre vent de face ! S’il souffle dans la mauvaise direction, vous serez à sa merci. Il nous est arrivé de faire du 8 km par heure – sur terrain plat ! Mais le vent de dos, ça peut arriver ; le jour où vous faites 70 kilomètres en 2 h, grâce au vent, c’est jour de fête, mais il ne faut pas trop compter dessus…

 

"W" comme WC

 

WC                                        Où faire pipi dans le Myrdalsandur, sans arbres, sans rochers, bref où il y a seulement une route et du sable ? Pas de souci : on se glisse dans les immenses tubes sous la route qui servent à évacuer l’eau en cas de fonte des glaciers ; même s’il faut parfois éloigner des moutons qui ont eu la même idée.

Parfois un camping se résume à un WC rustique, comme à Tjarnheldi sur la Kjölur. A Laki, où il n’y a que la nature et une piste qui la traverse, une petite maisonnette en forme de triangle a été construite en bois, pour les touristes.

Il n’y a qu’en Islande qu’on peut se réchauffer les fesses sur les toilettes, car l’eau du réservoir est chaude ; celles de Laugafell étant directement connectées aux sources chaudes ! Quel plaisir !

 

"X" comme Inconnu ...

 

X comme inconnu                    L’appréhension de l’inconnu était bien là. Pour nous c’était l’angoisse des gués à traverser. Les images dans le catalogue sur l’Islande qu’on a feuilleté dans l’avion ne nous ont pas vraiment rassuré : une jeep bloquée au milieu d’une rivière avec un homme à côté qui a de l’eau jusqu’à la taille et qui a enfilé sa combinaison de bottes pêcheurs !

 

"Y" comme Ysa ...

 

Ysa                                        Le poisson (Haddock) qui est transformé en chips ! Pas mauvais quand on est sur place, à la maison ça passe nettement moins bien !

 

"Z" comme la lettre Z ...

 

Z                                           Quelques lettres n’existent pas dans l’alphabet islandais, comme les lettres C, Q, W et Z.

 

"6" comme 66 North, 6x6 ...

 

66 North                                 66° North est en fait la latitude du cercle polaire. Une jeune créatrice a lancé, sous ce nom, une gamme d’habits faits pour le climat islandais : tout est chaud, windproof et résistant à l’eau. Incontournable, on trouve ces magasins à travers toute l’Islande. C’est plus design que les pulls traditionnels ! C’est la marque favorite de Reno ; du moins quand il pouvait encore s’acheter à chaque voyage un souvenir sous la forme d’une veste, d’une doudoune ou d’un bonnet. Maintenant, il ne peut plus que faire du lèche vitrine, vu le coût prohibitif de ces habits !

 

6×6                                        Le rêve de Reno. Conduire un Pinzgauer 712M 6×6 dans les hauts plateaux islandais. On en a vu quelques-uns très beaux. Ils sont évidemment plus spartiates et rustiques que les gros Unimog, mais plus proche de notre manière de concevoir un voyage en véhicule à moteur, ce que l’on fera lorsque l’on ne pourra plus voyager ni à pieds, ni à vélo ; donc pas avant 30 ans … on espère !

 

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