Vercors – 6 jours en raquettes et pulka

Février 2018

Après avoir testé les pulkas au col du Lin et avoir fait plusieurs bivouacs en hiver, on veut tenter une vraie petite aventure hivernale de plusieurs jours. On aurait pu être tenté par le jura français ou suisse, mais on a vu tellement de belles images du Vercors, que nous choisissons cette destination, privilégiée des randonneurs, tant en hiver qu’en été.

A l’aide de cartes et de notre GPS, nous planifions un trajet aller-retour d’environ 5 à 7 jours. Cela nous permettra de revenir à notre voiture au point de départ.

Nous voulons aussi tester les skis de randonnée, et louons donc chez Nordic Spot deux pulkas Fjellpulken de 118 cm et deux paires de skis de randonnée de marque Hagan avec fixations X-Trace qui permettent d’utiliser les chaussures de raquette, et de limiter ainsi les frais. Il convient de préciser ici que nous décidons de prendre aussi les raquettes, principalement pour le soir, car si la neige est haute on s’enfonce trop si on a seulement les souliers, et garder les skis au pied n’est pas pratique. Les skis de randonnée Hagan sont légèrement plus larges que des skis de fonds, mais les peaux ne peuvent pas y être fixées.

Nous avons préparé les pulkas à la maison, avec tout le matériel et la nourriture pour 7 jours en autonomie, essence y compris. Elles rentrent juste dans notre petite voiture, et le samedi 17 février nous partons pour Chatillon-en-Diois, un trajet de 292 km. Nous ne voulons pas stresser et partir directement sur la piste, alors nous avons loué une chambre d’hôte pour trois nuits chez « Les Paons du Jour ».

A quelques centaines de mètres du village, facile d’accès, chambre spacieuse préparée avec soins et goût (nous avions la chambre Cannelle), salle de bain intégrée avec pierres apparentes, terrasse individuelle, propriétaire charmante et serviable, déjeuner copieux avec chaque matin un excellent gâteau différent, des pains et confitures variés, des fruits, que des produits biologiques ; « Les Paons du Jour » est un endroit paisible où il fait bon vivre.

Le soir nous cherchons désespérément un restaurant au village, et ne trouvons qu’une minuscule crêperie (il faut dire qu’on est un peu hors saison). Mais quelle belle trouvaille que ce petit local, « Les Deux Mondes », qui fait office de salon de lecture, salon de thé et crêperie. Nous sommes entourés de livres de toutes sortes ; deux charmantes petites vielles mangent une crêpe et boivent un thé en refaisant le monde. Endroit convivial et chaleureux.

Le lendemain nous partons en repérage au Vallon de Combau qui sera notre point de départ. Il est essentiel pour nous de voir comment la neige et la trace seront. Et la neige est au rendez-vous, même si elle est dure ! On chausse les raquettes pour aller jusqu’à la cabane de l’Essaure enveloppée dans un épais brouillard. On ne voit rien, si ce n’est les quelques arbres qui se détachent du paysage. Cela ne sera pas être évident si les prochains jours sont identiques. L’après-midi on va faire une promenade au Cirque d’Archiane, magnifique fond de vallée entouré de parois rocheuses abruptes où nichent des aigles. On les voit tourner dans le ciel.  Le soir on va simplement manger au restaurant Moulin d’Enzo, avant une petite promenade dans Chatillon by night. Les noms des ruelles ne sont pas rassurants, mais on se dit qu’ils ne signifient certainement pas ce que l’on pense : les ruelles s’appellent des « viols » (ce nom vient du latin via et du patois viao).

Après une bonne nuit de sommeil, nous visitons Chatillon by day, puis allons à Die pour manger dans un très bon restaurant un peu alternatif, le Café du Lys. Visiter ensuite l’abbaye Notre-Dame-de-Valcroissant n’est pas une mince affaire, car elle est nichée au fond d’une vallée qu’on atteint en traversant une gorge étroite ; magnifique ; isolée du monde.

Vallon de Combau – Camp des Pas perdus | 20 février 2018 | beau

Après un déjeuner copieux chez « Les paons du jour », et quatre délicieuses tranches de gâteau aux noisettes dans le sac à dos, on part finalement pour ce trek hivernal. La météo ne s’annonce pas trop mal. On passe au village pour acheter du pain. La petite route qui mène du Rocher de Combau au vallon du même nom est peu fréquentée, et on a gare notre voiture à quelques mètres de début du parcours. On sort les pulkas qui sont déjà prêtes. On chausse nos skis de randonnée et hop départ !

Et hop arrêt ! Impossible de tirer la pulka, même sur une faible pente, elle ne bouge pas d’un centimètre. La neige est trop dure, limite gelée, et nos skis de randonnée n’ont pas assez d’accroche. On n’a pas besoin de parler, c’est évident qu’on ne va pas pouvoir utiliser les skis. En une minute on passe d’un trek ski-pulka à un trek raquette-pulka. On apprendra plus tard qu’il aurait fallu des skis de randonnée avec peaux afin d’améliorer l’adhérence, surtout pour tirer des pulkas chargées.  

Première leçon : Toujours prendre les raquettes lors d’un trek hivernal, même si on a des skis de randonnée.

Pour enlever les skis, Sony détache sa pulka – qui se met à glisser en arrière, direction la route goudronnée ! Reno a le bon réflexe de se jeter à terre pour la rattraper, mais il doit lâcher la sienne qui finit en bas sur la route, heureusement sans se casser !

Deuxième leçon : Ne jamais détacher une pulka sans l’avoir sécurisée avec les skis ou les bâtons !

Nouveau départ, avec les raquettes, après avoir remis les skis dans le coffre de la voiture. La suite nous donnera raison, c’est une sage décision. Petite halte à la cabane de l’Essaure, un refuge non gardé, mais avec un poêle à bois, des bancs, une table et 6 places de couchage. On mange notre gâteau aux noisettes à l’intérieur, car il y a pas mal de vent dehors. Très belle montée par le vallon de Combau, même si parfois c’est très raide. En haut il y a une sorte de plateau, c’est magnifique, on est au-dessus de la limite des arbres et les sommets sont couverts de neige. On est seul, et le soleil brille sur la neige.

Après la bergerie, il y a une descente dans la forêt, à flanc de coteau, donc un peu pénible ; mais avec une belle vue sur le Mont Aiguille. Il n’y a pas de piste marquée, alors on suit les traces laissées par des skieurs qui nous ont précédés, tout en faisant des pointages réguliers avec le GPS. Sauf qu’après un moment on se rend compte qu’on est dans un cul de sac, et que la piste qu’on suit ne mène nulle part. On décide alors de couper à travers la plaine pour se rapprocher du sentier que nous devrons prendre demain. Des nuages noirs qui pointent à l’horizon nous poussent à rapidement trouver une place pour camper. Le vent souffle toujours fort, et on finit par s’arrêter dans un endroit quelque peu abrité. On creuse dans la neige un plateau pour mettre la tente et on construit un mur contre le vent. On sort la tente de la pulka pour la déballer, et là … Merde ! … où est la tente intérieure ? Elle est restée à la maison, car on avait dû la réparer et on a oublié de la remettre dans le sac !

Troisième leçon : Toujours contrôler tout le matériel avant de partir, même si on pense que tout est OK. En 30 ans de camping c’est la première fois que cela nous arrive, mais on s’en veut ; on est devenu trop confiant.

Après un petit moment de flottement, on décide de quand même planter la tente, même si on craint un peu les -5 degrés prévus pour cette nuit … On n’a pas le choix. On met un maximum de blocs de neige autour de la tente pour l’isoler au mieux, et surtout empêcher le vent de pénétrer à l’intérieur. On installe une couverture de survie sur la neige et ensuite nos matelas (heureusement hivernaux – avec duvet à l’intérieur pour une meilleure isolation) et pour finir nos sacs de couchage. C’est un peu comme un bivouac, avec un tarp de protection. Pas très confortable et surtout pas ce que nous avions prévu, mais l’aventure c’est aussi s’adapter. Au lit à 20h.

 

Camp des Pas perdus – Camp du Puits froid (via refuge de Chamailloux, Col du Pison, et Pré Peyret – alt. 1600 m.) | 21 février 2018 | neige et vent

On a mieux dormi que prévu. Notre petite expérience des bivouacs hivernaux nous a aidé !  On se lève vers 8h et on décide donc de continuer sans tente intérieur ; tant pis, ou tant mieux ! Le ciel se couvre et il commence à neigeoter. Après la bergerie Jasneuf on croise des traces de loups : elles sont aussi grandes que nos moufles ! Vers le col du Pison cela monte raide pour ensuite descendre encore plus raide de l’autre côté. On est bien content de ne pas avoir pris les skis, cela aurait été une vraie galère. On dépasse un groupe d’environ 10 personnes avec skis et pulkas et ils semblent avoir des problèmes dans les descentes.

Il y a un peu plus de vent et il continue à neiger. A 100 mètres de la cabane Pré-Peyret, on croise deux raquetteurs emmitouflés, avec cagoules et lunettes de ski. Un peu exagéré ! On décide de pique-niquer à la cabane. Il y a une petite table déjà squattée par trois mecs qui s’étalent. Ils ont apporté de drôles de provisions : barquettes de salade de carotte, et autres emballages très volumineux.  Il est 14h30 et ils nous demandent si on dort là ; il y a 8 couchages au rez-de-chaussée et probablement 6 à l’étage. Il faudrait aller chercher le bois dans la forêt pour alimenter le poêle. Il n’y a pas d’arrivée d’eau (qui gèlerait de toute façon). Il faut faire fondre la neige en hiver, et en été il y a une source à une centaine de mètres. Il n’y a pas non plus de WC, et le règlement stipule que pour faire caca il faut s’éloigner au minimum de 100 mètres de la cabane … On imagine le scénario, lorsque la cabane est pleine … Des « pulkistes » arrivent et ils sont soulagés de savoir que nous ne resterons pas, on préfère trop notre tente solitaire et sauvage, et de toute façon il est trop tôt. On leur laisse nos places et on ressort dans le froid pour une dernière heure de raquette à travers une très belle forêt de pins, avant de chercher une place pour la tente.

Nous décidons cette fois – pour gagner un peu de confort – de creuser un puits froid dans l’abside de la tente.  Le fait de creuser une tranchée d’une quarantaine de centimètres de profondeur permet d’emprisonner l’air froid au fond et d’avoir une température de 1 ou 2 degrés en plus au niveau de la tête. C’est tout cela de gagné !  Reno creuse aussi un trou proche de la tente afin de produire les blocs de neige qui l’entourent. Puisqu’il fait froid (- 5°) la neige est bien compacte, idéale pour les blocs. Dans ce trou nous faisons un beau feu que nous apprécions, assis sur le canapé de neige ; c’est le luxe.

Au lit à 20h. Dehors il fait -7°.

Camp du Puits froid – Camp du Feu (via Grande Cabane et Jasse du Play) | 22 février 2018 | brouillard

Efficace le puits froid ! On a mieux dormi que la première nuit et il nous semblait qu’il faisait moins froid ! Sur nos pulkas et la tente il y a quand même une fine couche de neige et de givre, heureusement on a emporté un petit balai …

On part vers 11h, en direction de la Grande Cabane, le paysage est moins boisé et plus plat. Ici à ski de randonnée nordique ça doit être le pied. La suite est toujours un peu up and down, avant une plus longue montée vers un col. A cause du brouillard on ne voit pas grand-chose. Un type avec pulka et SRN nous dépasse ; c’est clair qu’à ski c’est plus rapide qu’en raquette ! On fait une petite pause, et trois fondeurs avec des sacs à dos arrivent et nous demandent le chemin. Ils n’ont pas de GPS. Ils font la traversée Col de Rousset – Correncon « à l’ancienne », avec carte et boussole. Un peu risqué !

Après la pause, le brouillard devient plus épais, et on franchit le petit col : et là une belle descente ! Youpie ! Quatre types en SRN et sacs à dos nous dépassent, cela signifie qu’ils dormiront en cabane.

Vers 16h on commence à chercher une place pour le camp. On trouve notre bonheur un peu sur les hauteurs. Il y a pas mal d’arbres secs sur pied autour, le meilleur bois pour faire du feu car il ne touche pas la neige. Il faut juste ne pas mettre la tente sous un de ces arbres morts. On améliore encore un peu le confort en mettant une deuxième couverture isolante de survie sous le couchage. Dans l’abside, on met la petite couverture Matador, qui est étanche, mais pas isolante.

Reno réussit à faire un beau feu, qui donne le nom au camp. Comme d’habitude à 20h on se met au lit. Reno se lève la nuit pour faire pipi, mais il n’arrive pas à mettre ses chaussures ; elles sont gelées et dures comme de la glace. L’absence de tente intérieure expose tout le matériel (et nous !) à l’humidité pénétrante et au froid mordant. Le thermomètre affiche -13°. Ce sera la nuit la plus froide.

Camp du Feu – Camp du Soleil (via Jasse de Play et Grande Cabane) | 23 février 2018 | couvert le matin, puis beau

Le matin Sony met 30 minutes pour enfiler ses chaussures. Reno raconte qu’à l’armée, en hiver, il mettait les souliers dans des sacs qu’il stockait au fond du sac de couchage. Cela fait beaucoup de chose dans le sac de couchage, avec les habits du jour et tout le matériel électrique, mais on n’a pas le choix. On fera comme cela dès à présent.

Durant la nuit, le brouillard s’est levé, et c’est sous un ciel nuageux qu’on déjeune. On voit enfin le paysage et le Grand Veymont (2341 m.) le très beau sommet le plus élevé du Vercors. Départ comme d’habitude vers 11h. C’est ici qu’on fait demi-tour pour revenir à notre point de départ, le Vallon de Combeau. Nous sommes à une étape de Corrençon-en-Vercors, le bout du plateau, mais le temps nous manque ; ce n’est pas grave, car les paysages que nous avons parcourus hier sont complétement différents ; ils étaient dans le brouillard, ils sont maintenant en plein soleil.

A midi on fait une longue pause au soleil, il fait presque chaud, quel plaisir. Par contre la neige devient molle avec la chaleur, et des sabots se forment sous nos raquettes.

Entre la Grande Cabane et Prè Peyret, on cherche un endroit pour notre camp du soir. Nous essayons de trouver un spot pour avoir le soleil du soir et celui du matin. Nous soupons avec un superbe coucher de soleil, et au loin on voit les phares des ratracks en haut des pistes du Col de Rousset.

Pour avoir plus chaud durant la nuit, Sony entoure le bas de son sac de couchage avec sa parka, puis sa polaire autour de ses reins. Chaque nuit on perd environ un litre de transpiration qui va dans le sac de couchage. Au quatrième jour, et sans pouvoir le sécher, l’intérieur est un peu humide, mais ça va encore. L’extérieur par contre est carrément mouillé, mais grâce au tissu waterbloc (nos sacs de couchage sont prévus pour des bivouacs en plein air), l’humidité ne va pas dans le duvet.

Pour éviter de devoir se lever la nuit pour faire pipi, Sony essaie de bien s’hydrater durant la journée, boire un dernier thé après le repas du soir, puis arrêter toute boisson ; et ça fonctionne ; pour elle !

Camp du Soleil – Camp des 30 ans (via Pré Peyret – Jasse de Peyre Rouge – Pas de l’Ours – Refuge de Chamailloux) | 24 février 2018 | beau

Nous avons bien calculé pour le soleil, qui pointe son nez lorsque nous nous levons vers 8h. Premier (et unique) déjeuner au soleil, et pour fêter cela on s’offre un deuxième café avec notre cafetière italienne Bialetti, seul élément de confort que nous prenons toujours avec nous lors de nos aventures. Par contre le soleil fait fondre la fine couche de givre à l’intérieur de la tente (due à la condensation) ; l’eau dégouline sur nos sacs de couchage. Vite, il faut les ranger, déjà humides …

Une belle journée s’annonce et rapidement on enlève les vestes. C’est aussi le retour des sabots sous nos raquettes. Au poteau indicateur Pré Peyret, on fait une drôle de rencontre : un policier ! C’est un garde du parc, mais il a un badge avec le drapeau français et l’inscription « Police ». On discute un moment avec lui. Très sympa. Reno demande si les bivouacs sont autorisés. Sa réponse est heureusement « oui ». Il patrouille avec des skis de randonnée nordique (SRN) plus larges que nos skis de fonds. Ils ont des écailles sur une partie de la surface, et des peaux peuvent y être fixées.

Nous continuons notre chemin, mais avant on enlève les collants, car il commence à faire vraiment chaud. Juste à temps … Un grand groupe « aventurenordique.com » avec pulkas arrive ! Probablement un trek organisé. Un des skieurs a sur sa pulka un grand tube de cheminée et un four à bois. Dans ce groupe, que des hommes … d’un certain âge.

A partir de maintenant, et jusqu’à la Cabane de Chamailloux le trajet n’est plus balisé ; c’est à nous de trouver la bonne piste. Il y a beaucoup de traces, parfois de vraies autoroutes, mais est ce qu’elles vont au bon endroit ? Pas toujours, et il nous arrive de revenir sur nos pas ou de nous engager dans une traversée pour rejoindre un point précis. Heureusement il y a le GPS.

On finit par trouver la bergerie Jasse du Peyret Rouge, qui se trouve sur une sorte de haut plateau. C’est très beau et la vue sur les alpes françaises est superbe ! On pique-nique au soleil avant une descente assez longue, suivie par la montée au Pas de l’Ours. La neige est molle et lourde. Avant d’arriver au refuge de Chamailloux on part vers la droite pour chercher un dernier campement, le soleil disparait derrière les nuages. On fête nos 30 ans de vie commune avec nos deux plats de survie lyophilisées, pas trop mauvais : penne alla bolognese.

Camp des 30 ans – Vallon de Combau | 25 février 2018 | brouillard

Ciel nuageux ce matin. On déjeune tranquillement quand soudain le brouillard se lève, épais. Le soleil perce parfois le brouillard, créant une belle ambiance mystique. Au moins le neige est à nouveau un peu plus dure pour l’ascension jusqu’au col du Creuson. La montée est un peu pénible, quasiment entièrement à flanc de coteau, en dévers. Nous ne voyons pas le Mont Aiguille, comme au premier jour.

Le brouillard devient de plus en plus épais, et là où il n’y a plus d’arbres, il n’y a que du blanc tout autour de nous. On contrôle régulièrement notre position avec le GPS, mais on se rend compte qu’il devient moins précis avec le brouillard. On passe la bergerie de Chammousset et c’est déjà la descente, plus facile que la montée d’il y a 5 jours, mais dans ce brouillard on ne voit pas à 5 mètres, c’est difficile et dangereux ! On se rappelle qu’à droite il y a des pentes raides qu’il ne faut pas prendre, alors on s’oriente à gauche, mais tout d’un coup il n’y a plus de trace, plus rien, et le blanc nous entoure. Sony veut rebrousser chemin, mais Reno veut suivre une ligne sur le GPS. Petite engueulade et coup de stress, surtout qu’en avançant, on commence à pencher en arrière et vers la droite, mais sans rien voir, car tout est blanc. Heureusement une mini-éclaircie nous permet de nous rendre compte que nous sommes en train de prendre la direction d’un raidillon et que les pulkas risquent de se renverser dans la pente. Nous faisons un U-turn, non sans difficulté avec les pulkas, pour retrouver les traces de raquettes. C’était limite !

On arrive peu après à la cabane de l’Essaure, et on rejoint la voiture. La journée s’achève au « Paons du Jour » avec douche, resto et dodo.

Le lendemain nous sommes de retour chez nous, fatigués, mais heureux de cette première vraie aventure hivernale.

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