CONSEILS PRATIQUES POUR VOYAGER À VÉLO EN ISLANDE

Nous faisons de notre mieux, mais certaines informations ne sont peut-être plus à jour, donc pensez à vérifier par vous-même les renseignements.

 

 

 

1 | A vélo en Islande, quelques conseils

Faire du vélo en Islande est une expérience rafraîchissante et, pour citer le Guide du Routard, « à ne recommander qu’aux plus courageux ». Les gens du pays vont vous admirer – ou vous prendre pour des fous ! Il n’y a pas beaucoup d’islandais qui font du vélo… et pour cause. La météo dictera vos journées : la pluie est fréquente et le vent peut être très violent. Mais c’est assez changeant, et normalement le mauvais temps ne reste pas très longtemps… Les islandais disent : « Il n’y a pas de mauvais temps, seulement des mauvaises habits ». Ne partez en Islande qu’avec le meilleur matériel, que vous aurez testé avant de partir. De la pluie vous pouvez vous protéger, en chantant « I’m only happy when it rains » du groupe Garbage, ou en faisant éventuellement une étape plus courte. Et si au point d’arrivée il y a un hot pot, votre journée est sauvée! Mais votre meilleur ennemi va être le vent. S’il souffle dans la mauvaise direction, vous serez à sa merci. Il nous est arrivé de faire du 8 km par heure – sur terrain plat !

Alors pourquoi quand-même partir en Islande ? Parce que quand il fait beau, il ne fait pas seulement beau, mais extrêmement beau et vous oubliez vite les difficultés. Sous le soleil les paysages de l’Islande sont justes à couper le souffle. Les températures peuvent grimper jusqu’à 26° en juillet, même si c’est rare ! Et puis le vent de dos, ça peut arriver ; le jour où vous faites 70 kilomètres en 2 h, grâce au vent de dos, c’est jour de fête, mais il ne faut pas trop compter dessus…

Si c’est votre premier voyage vélo, réfléchissez y à deux fois avant de vous lancer en Islande: peut-être qu’une destination plus « facile » serait mieux adaptée pour commencer…

2 | Comment se rendre en Islande avec des vélos depuis la Suisse

 

Pour se rendre en Islande avec des vélos, depuis la Suisse, voici 3 possibilités :

  • Vélo et ferry: partir directement depuis la maison à vélo jusqu’à Hirtshals au Danemark, puis prendre le ferry pour l’Islande. Cela implique bien évidemment que vous avez beaucoup de temps à disposition. Si vous êtes comme nous à plus de 1500 km du Danemark – c’est déjà un voyage en soi.
  • Train et ferry: prendre le train jusqu’à Hirtshals au nord du Danemark et ensuite le ferry jusqu’en Islande est bien pour le climat, mais il faut compter entre 4 et 8 jours pour faire le trajet.
  • En avion: cette solution est bien sûre plus rapide, mais aussi plus polluante. De Genève Aéroport à Keflavik c’est 3 heures 30 de vol.

A vous de voir…

 

En vélo et ferry

Cette version ne fait pas, pour le moment, partie de nos plans : c’est pourquoi nous n’entrerons pas dans les détails…

 

En train et ferry

Pour se rendre en Islande depuis la Suisse (en amenant les vélos), il faut d’abord rejoindre Hirtshals dans le nord du Danemark en train. Le trajet le plus rapide est de Bâle ou Zurich via Hambourg (D) et Aarhus (DK). Au port de Hirtshals embarquement sur le ferry qui rejoint l’Islande via les Iles Féroé pour arriver à Seydisfjördur, qui se trouve à l’est de l’Islande.

Le trajet de train dans le détail :

  • Bâle ou Zurich – Hamburg en train de nuit (Nightjet). Possibilité de voyager avec vélo uniquement en haute saison, places limitées, réservation obligatoire pour les vélos. Plus d’infos : www.cff/europeavelo.ch ou www.nightjet.com 
  • Hamburg – Aarhus en train IC avec Deutsche Bahn (DB). Réservation obligatoire pour les vélos. Renseignements horaires DB: www.bahn.de . Bon à savoir: sur  le site DB (Deutsche Bahn) cocher la case „accompagnement vélo“, pour n’avoir que les correspondances qui acceptent les vélos.
  • Pour le trajet Aarhus – Hirtshals, il y a 2 changements : à Aalborg et à Hjorring. Réservation obligatoire pour les vélos. Renseignements horaires sur le site www.rejseplanen.dk. Bon à savoir : sur le site Rejseplanen l’achat des billets n’est possible que 2 mois avant le départ.

Dans le détail:

Aarhus – Aalborg en train IC (DSB – Danske Statbaner), plus d’infos pour voyager avec un vélo: www.dsb.dk

Aarlborg – Hjorring en train régional RE75

Hjorring – Hirtshals en train régional RE76 (Nordjyllandstrafikselskab), plus d’infos pour voyager avec un vélo: www.nordjyllandstrafikselskab.dk

 

Le trajet en ferry dans le détail :

Le ferry part du port de Hirtshals, fait escale à Torshavn (Iles Féroé) et arrive à Seydisfjördur, à l’est de l’Islande. Pour la traversée il faut compter minimum 3 jours pour la version courte (départs en haute saison le mardi). La version longue (départs en haute saison le samedi) permet de rester 2 jours sur les Iles Féroé pour la visiter. www.smyrilline.com

Nous n’avons pas encore fait le voyage en train et bateau, mais nous y pensons pour notre prochain séjour en Islande, ce serait idéal pour visiter les Fjords de l’Est.

 

En avion

Prendre l’avion avec des vélos pour aller en Islande est devenu beaucoup plus facile depuis quelques années et surtout beaucoup moins cher. Certes il y a maintenant des vols avec des compagnies Low Cost, mais personnellement on préfère voler avec IcelandAir, rien que pour avoir déjà une ambiance islandaise à bord du vol aller. De Genève il y a des vols directes jusqu’à Keflavik, au moins durant la haute saison.

Prendre l’avion avec des vélos est un peu plus compliqué qu’avec un simple bagage et ça commence déjà avant de réserver les billets.

Chaque compagnie d’aviation a ses propres règles. Il faut bien s’informer avant la réservation, mais presque toutes exigent que vous emballiez vos vélos dans des cartons. Pour cela il faut enlever le guidon et le fixer sur le cadre (protégé avec du papier bulle), baisser la selle, enlever les pédales et la roue avant, et surtout ne pas oublier de dégonfler les pneus, sinon ils risquent d’exploser à cause de la pression dans la soute de l’avion. Nous préférons des cartons assez grands (161 x 91 x 24 cm) pour ne pas devoir aussi démonter les porte-bagages. Ce genre de carton se trouve dans les magasins vélo (généralement gratuitement), ou parfois dans les aéroports (par exemple à Genève c’est au guichet N° 90 de « Swissport Bagages Spéciaux », mais c’est payant, 25 CHF par carton). Attention pour le vol de retour: à l’aéroport de Keflavik ils ne vendent pas de cartons, mais uniquement des housses en plastique et le guichet d’Icelandair qui les vend n’ouvre qu’à 5h30 (en tout cas en 2009)…

Nous avons eu une mauvaise expérience en 2014, où nous avons récupéré nos cartons vélo complètement mouillés à l’aéroport de Keflavik (les cartons étaient restés sur un chariot de fret sous la pluie pendant un moment – pas, comme on pourrait le penser, en Islande, mais à l’aéroport de Genève…). Par chance ils ne se sont pas cassés et nous avons pu les sécher chez Alex Guesthouse. Ça aurait quand même été un peu embêtant, que les cartons se cassent et qu’une pièce du vélo se fasse la malle. Depuis nous prenons maintenant le soin de plastifier les cartons à la maison avec du plastique autocollant. Certes il faut investir un peu de temps et d’argent, mais vaut mieux prévenir que guérir – et nous utilisons ces cartons pour plusieurs voyages…

Prendre l’avion avec des vélos est toute une aventure – qui prend beaucoup plus de temps qu’un simple Check-In avec bagages en soute. Donc un dernier conseil : prévoyez large et arrivez suffisamment tôt à l’aéroport !

3 | Comment aller de Keflavik à Reykjavik à vélo ?

Il n’y a pas un moyen idéal de joindre la capitale depuis l’aéroport de Keflavik, chaque version a ses avantages et contraintes. La voie la plus courte n’est pas forcément la plus sure, ni la plus belle. Et puis il faut d’abord décider où laisser les cartons vides (voir l’article « Où laisser les cartons vélo à Keflavik ou Reykjavik ») !

La plus courte

La voie la plus courte à vélo est de prendre la route N° 41, qui relie Keflavik à Reykjavik ; en tout ce sont 53 km. Il faut juste être conscient que les 30 km entre Keflavik et Hafnarfjördur sont sur une route très fréquentée à deux voies. Vous pouvez rouler sur la bande d’arrêt d’urgence, mais ce n’est pas une partie de plaisir. A Hafnafjördur vous prenez le chemin vélo fléché qui vous amène à Reykjavik. Pour la voie courte il faut compter environ 4 heures – s’il n’y a pas de vent de face !

Pour plus d’infos : Carte Cycling Map of the Capital Area Reykjavik

La plus belle – Attention aux activités volcaniques près de Grindavik: renseignez vous avant de suivre cette voie. Plus d’infos: Safetravel.is

La voie la plus belle, mais plus longue, est d’aller via Grindavik et le lac de Kleifarvatn ; en tout ce sont 122 km (qu’il est possible de faire en deux étapes). A Keflavik vous prenez la N° 44, puis la N° 425 jusqu’à Grindavik. Si vous êtes pour la première fois en Islande c’est une belle entrée en matière, le long du chemin il y a plein de choses à visiter : le pont des continents, les sources chaudes Gunnuvher, le phare et les falaises de Reykjanesviti ; et Brimketill, un bassin naturel. A Grindavik il y a un des campings les plus modernes et mieux équipés d’Islande (en plus le Blue Lagoon n’est qu’à 7 km, si vous avez envie d’y aller). Ensuite vous prenez la N° 427, il y a un petit col à franchir, mais vous pouvez faire une pause à Seltun / Krysuvik et visiter les champs géothermiques pour reprendre le souffle. Un peu plus loin vous longez le très beau lac de Kleifarvatn et vous continuez sur la N° 42 jusqu’à Hafnarfjördur ; et de là vous prenez le chemin vélo fléché jusqu’à Reykjavik.

Petit conseil : si votre destination se trouve au sud de l’Islande, c’est inutile d’aller à Reykjavik au début, partez directement de Keflavik en prenant les routes N° 44, 427, 38 et 34 jusqu’à Selfoss par exemple. Vous roulez sur les routes secondaires, très agréables, en plus à travers de beau paysages, et évitez ainsi de devoir emprunter la N° 1 et son trafic infernal entre Reykjavik et Selfoss.

La plus rapide

Prenez le bus-navette devant le terminal des arrivées et en 45 minutes vous êtes au centre-ville. Flybus ou Airport Express vont de l’Aéroport Keflavik à Reykjavik – et vice versa – et desservent aussi le camping de Reykjavik. Les deux compagnies transportent aussi les cartons vélos, contre un supplément d’environs 2500 ISK (prix en 2017). Nous avons fait cette version en 2009, mais le problème pour nous était de pouvoir charger les cartons dans la soute du bus. On était les premiers dans la file, mais pas très rapides avec ces cartons encombrants ; et tous les autres voyageurs passaient devant nous. Quand nous sommes enfin arrivés près de la soute, il n’y avait plus de place. Nous avons dû attendre le prochain bus, qui était aussi le dernier de la journée !

Par contre pour retourner à Keflavik nous avons souvent opté pour cette version, en partant le jour avant notre vol et en dormant chez Alex Guesthouse à Keflavik. Pour éviter le problème avec la soute, on choisit une plage horaire « calme » : il faut par exemple éviter le matin entre 4 et 8 heures, car presque tous les vols vers l’Europe partent tôt le matin et il y a beaucoup de monde. Nous achetons les billets pour Flybus ou Airport Express directement à l’accueil du camping de Reykjavik, en réservant les vélos. Les bus acceptent les vélos, aussi sans carton, mais il faut tourner le guidon et parfois enlever la roue avant. Ayez les outils prêts, ne les laissez pas au fond de la sacoche !

4 | Où laisser les cartons vélo à Keflavik ?

De 2005 à 2017 on avait l’habitude de loger chez Alex Guesthouse à Keflavik, où il était possible de laisser les cartons vélos. C’était une adresse bien connue de la communauté des cyclistes – mais il parait qu’Alex a quelque peu laissé tomber les voyageurs à vélo et que cette solution n’existe plus !

Une alternative serait de loger chez Start Hostel à Reykjanesbaer, à deux pas de Keflavik. Ils offrent la possibilité de stocker les cartons vélos – gratuitement ! Vous trouverez plus d’infos sur le Bicycle Storage ici: starthostel.is Pour le transport des cartons vélos ils ont une collaboration avec Adalstöd Taxi Service qui coute (en 2019) environ ISK 4000. Pour plus d’infos : start@starthotel.is ou starthostel.is

Sinon, vous pouvez aussi monter directement votre vélo à l’aéroport et laisser le carton dans la consigne chez Bilahotel à 500 mètres de l’aéroport, mais c’est très cher et nous ne l’avons jamais fait. Pour plus d’infos : luggagestorage.is

Attention : il n’est pas autorisé de monter les vélos dans les terminaux, mais depuis 2016 il y a un abri à l’extérieure du terminal qui s’appelle « Bike Pit », c’est une sorte de container dans lequel les cyclistes peuvent monter leurs montures.

5 | Où laisser les cartons vélo à Reykjavik ?

Le camping de Reykjavik accepte de garder les cartons vélo, il faut juste les aplatir et payer les 3’500 ISK (prix en 2017).

Pour plus d’infos : reykjavikcampsite.is

6 | Transport public en Islande

La particularité du transport public en Islande est qu’il n’y a pas de chemin de fer : tout le transport public à l’intérieur du pays se fait par bus, par ferry ou par avion. Chaque région a sa propre compagnie de transport, seulement Straeto opère dans tout le pays.

Pour plus d’infos : www.publictransport.is

 

7 | Transport de vélos avec les bus Sterna en Islande

La compagnie Sterna est en main privée et ne couvre qu’une partie de l’Islande, surtout les destinations touristiques au Sud, mais elle n’opère qu’en été. En 2017 il y avait encore une ligne qui reliait Reykjavik à Akureyri, mais il parait qu’elle n’existe plus.

Le grand avantage avec Sterna est son service de Pick-up / Drop-off, c’est-à-dire que le bus vient vous chercher (ou vous dépose) directement au Camping de Reykjavik. Les prix sont plus chers qu’avec Straeto, mais vous aurez droit (en haute saison uniquement) à un guide qui accompagne le chauffeur et qui vous raconte des anecdotes sur les régions que vous traversez. Un autre avantage : vous pouvez, le long de la route, faire signe au chauffeur que vous aimeriez prendre le bus, même s’il n’y a pas d’arrêt !

Le transport des vélos n’est pas garanti, mais nous avons pris l’habitude d’informer Sterna (directement au guichet de vente, qui se trouve au Harpa) le soir avant notre départ, qu’on voyage avec des vélos et n’avons jamais eu de problèmes. Nous achetons par la même occasion les billets et payons le supplément pour les vélos (en 2017, 3’500 ISK par trajet et vélo).

Les vélos sont normalement mis dans la soute du bus, il faut tourner le guidon et parfois enlever la roue avant – et donc avoir les outils à portée de main. Il peut arriver que les bus Sterna soient remplacés par des bus d’autres compagnies; cela nous est arrivé en 2017, où on partait finalement avec un bus de Gudmundur, qui avait un rack pour les vélos.

Si vous ne voulez pas prendre le bus au camping, le départ des bus Sterna se trouve devant le Harpa au centre de Reykjavik – où on peut aussi acheter les billets. En Islande les choses changent vite et à l’heure où nous écrivons ces lignes, nos informations ne sont peut-être plus d’actualité ! N’oubliez pas de les vérifier avec Sterna, notamment s’il est toujours possible de prendre les vélos et si les lignes sont toujours exploitées!

Pour plus d’infos : www.sternatravel.is

8 | Safetravel

Safetravel est le site d’ICE-SAR, Icelandic Search and Rescue Association – le sauvetage islandais. Vous y trouverez des informations pour voyager en sécurité, comme des alertes de vent et des avertissements concernant les dangers naturels (éruptions volcaniques, crues, activités sismiques, etc.). Le mieux est d’y jeter un coup d’œil régulièrement lors de votre voyage. Vous trouverez aussi des conseils spécifiques aux voyages à vélo, ainsi qu’une liste de matériel.

Il est aussi possible de laisser son Travelplan et de louer une balise, si vous n’avez personne dans votre entourage qui peut être votre ange gardien. Nous avons l’habitude de donner notre itinéraire, avec plan A et B à nos familles en indiquant une date de retour. Si elles n’ont pas de nouvelles, elles peuvent alerter directement l’ICE-SAR.

Pour plus d’infos : www.safetravel.is

9 | Conseils repas pour les cyclistes en Islande

Compte tenu de la météo changeante nos repas sont très simples. Nous choisissons de la nourriture facile à transporter et à préparer, pas trop volumineuse et légère, pas périssable, qui résiste à l’humidité, qui donne de l’énergie et qui réconforte. Pour nos étapes en autonomie sur les hauts-plateaux, nos repas ressemblent à ça (ce n’est pas très varié, mais une fois de retour à la civilisation on se fait des repas plus équilibrés…) :

Déjeuner

Pour le déjeuner du Muesli fait maison. Mélangé à de l’eau chaude ça réchauffe quand il fait froid – et surtout ça cale pour quelques heures.

Pause de midi

Pour la pause de midi ça dépend de la météo : s’il pleut ou vente on avale juste une barre de céréales ; s’il fait beau des tortillas complets accompagnés d’un morceau de fromage, de salami ou de pâte d’olive ou de Kaviar en tube (spécialité islandaise à base d’œufs de poisson). Pourquoi des tortillas ? Simplement parce qu’elles sont moins volumineuses que le pain islandais, qui ressemble beaucoup au pain toast, et se conservent longtemps. Nous avons essayé le Rugbraud, le pain traditionnel islandais, il est très bon et très nourrissant, mais après quelques jours au fond de la sacoche malheureusement il moisi !

Souper

Pour le souper on prépare les « tortellini in brodo », donc les tortellinis cuits dans le bouillon. C’est facile à faire et en plus c’est un repas assez complet : il y a des féculents et des protéines; le bouillon réchauffe et apporte un complément de sodium intéressant après le sport; et les pâtes participent à la production de sérotonine, responsable d’un bon sommeil ! Pour économiser du temps et de l’essence nous avons une petite astuce : nous mettons les pâtes et le bouillon dans l’eau froide – et pas comme d’habitude dans l’eau bouillante.

Fringales

Pour les fringales nous avons toujours des barres de céréales, des noix ou amandes, du chocolat et des fruits secs.

Plats lyophilisés

Nous pensons que les plats lyophilisés en sachet ne sont pas très bons, souvent trop salés et surtout chers, mais ça peut dépanner quand la météo est exécrable, nous avons toujours 2 sachets au fond d’une sacoche. C’est facile à préparer, il faut juste ajouter de l’eau chaude, attendre 5 minutes et manger directement dans le sachet, donc pas de vaisselle à faire. Petit conseil : prenez un sachet par personne – même si sur le paquet c’est marqué 2 portions – faire du vélo ouvre l’appétit !

Dernier conseil concernant la nourriture: les magasins en Islande sont souvent très éloignés les uns des autres, il n’est pas rare de devoir faire des centaines de kilomètres pour arriver au prochain point de ravitaillement – c’est particulièrement valable pour les hauts plateaux et les zones rurales. Prévoyez toujours large et prenez 1 ou 2 repas en réserve.

Pour plus d’infos : Where to buy food in Iceland ou jetez un coup d’œil sur la carte www.cyclingiceland.is (Services / Shop with provisions)

10 | Quelle tente choisir pour faire en tour à vélo en Islande ?

Choisissez en une avec une bonne résistance au vent et une bonne colonne d’eau en ce qui concerne le tissu extérieure (5’500 mm) et le sol (20’000 mm) : la tente sera votre havre de paix. Personnellement nous avons fait de bonnes expériences avec les tentes tunnel Hilleberg (Nammatj 2 GT) et Exped (Andromeda II). Elles ont une grande apside, pratique pour ranger les sacoches et se mettre à l’abri.

La tente intérieure se laisse déboutonner partiellement et on crée ainsi un petit « salon » pour s’asseoir et y manger, ce qui est très apprécié en cas de vent ou de pluie. La tente intérieure a aussi l’avantage d’être de couleur jaune, ce qui va égayer les jours de pluie et c’est bon pour le moral. La tente extérieure peut être montée séparément de la tente intérieur et éviter ainsi de mouiller celle-ci – mais la plupart du temps nous laissons les deux tentes accrochées ensembles pour aller plus vite. Souvent il n’est pas possible de sécher la tente avant de la mettre dans la sacoche, mais ce n’est pas un problème, puisqu’on la monte de toute façon tous les soirs –  et elle finit toujours par sécher, tôt ou tard !

11 | Quelles sacoches choisir pour un tour en Islande ?

Le plus important est que les sacoches soient imperméables pour affronter la pluie islandaise. Personnellement on ne jure que par les sacoches Ortlieb ; même pour traverser les gués parfois profonds elles ont fait leur preuve et on n’a jamais eu d’eau à l’intérieure. Elles sont d’ailleurs imperméables dans les deux sens : Reno avait une fois la bonne idée de prendre 1 canette de bière dans une de ses sacoches (pour l’apéro du soir), mais elle n’a pas résisté à la piste caillouteuse, s’est fissurée et tous les outils et pièces de rechange baignaient dans la bière. Ça nous a pris une demi-journée pour tout sécher et nettoyer…

Deux petites astuces. Pour avoir un peu d’ordre dans les sacoches et surtout pour trouver plus vite les choses on utilise des sacs en tissu très fin de différentes couleurs : un pour les habits de rechange, un pour le matériel électronique, un pour la nourriture, etc.  Un fois arrivé au camp on se sert de nos sacoches comme sièges, cela fait de confortables petits fauteuils et nous évite de trimbaler des chaises ou matelas pliables… Evidemment, plus il y a de choses dedans meilleur c’est !

12 | Quels habits prendre pour faire un voyage à vélo en Islande ?

Veste et pantalon étanche, coupe-vent et respirant sont obligatoires, ainsi que gants et bonnet, même en été. Un polaire et une veste-gilet-doudoune, qui peuvent être utilisés comme coussin pendant la nuit. Il ne faut pas oublier le maillot (pour les bains thermaux, sources chaudes et hot pots) et les lunettes de soleil – eh oui, il peut aussi faire beau. En gros il faut s’habiller comme pour aller à la montagne à 2000 mètres en avril !

Si vous voulez vous aventurer sur les hauts-plateaux il faudra aussi penser à un buff pour vous protéger des nuages de poussière sur les pistes, laissés par les 4 x 4, et pour éviter que votre visage soit sablé, en cas de tempête de sable – un masque de ski peut être utile pour la même raison. Pour traverser les gués, des pantoufles d’eau pour vous protéger des cailloux coupants, un bâton de marche pour vous stabiliser (le courant peut être fort) et un petit linge pour sécher vos pieds après la traversée.

Côté souliers, on préfère des bonnes chaussures de marche Gore-tex avec une semelle en Vibram, aux chaussures de cyclistes. Elles protègent mieux les pieds par mauvais temps et servent aussi pour les longues marches. Quand vous devez pousser les vélos pendant une heure sur les cailloux abrasifs vous êtes content d’avoir de bons souliers.

13 | Système de routes en Islande

En Islande le système de routes est relativement simple, il y en a en gros 3 types :

Les routes principales, dont la fameuse Ring Road ou N°1, qui fait le tour de l’île, en environ 1’400 km. Sur ces routes le trafic a fortement augmenté ces dernières années et nous déconseillons désormais d’emprunter la N°1 ; mais parfois il n’y a pas d’autres possibilités.

Les routes secondaires peuvent être goudronnées – ou pas : elles sont alors couvertes de gravier (Gravel Roads). Elles sont normalement très agréables à rouler à vélo, car il y a moins de trafic que sur la N°1. Quelques-unes sont encore couvertes de gravier, mais leur nombre diminue chaque année, les islandais goudronnent à tour de bras.

Et puis il y a les pistes des hauts plateaux : ces pistes ne sont pas goudronnées et elles n’ont pas de pont (sauf quelques rares exceptions) ; il faut alors traverser les rivières à gué. Pour nous la vraie aventure commence avec le panneau « Malbik Endar » – fin de la route goudronnée – qui a aussi donné le nom à notre blog !

Pour plus d’infos : www.road.is/road-network

Avant de partir il est important de consulter les conditions des routes en Islande sur les sites www.road.is et www.safetravel.is

Voir aussi l’article « Les pistes des hauts plateaux ».

14 | Les pistes des hauts plateaux

Les pistes caillouteuses des hauts plateaux sont réservées aux 4×4, mais bien sûr ouvertes aux deux roues. Elles sont reconnaissables aux F devant le numéro, qui indique que c’est une route de montagne (F = Fjalla, qui veut dire montagne en islandais).

Les pistes ne sont ouvertes qu’en été : certaines ouvrent fin juin, d’autres seulement en juillet ou en août – l’ouverture dépend de la fonte de la neige et peut varier d’une année à l’autre. Vous pouvez trouver des informations sur les dates d’ouverture sur : www.road.is/travel-info/condition-and-opening-of-mountain-roads/ ou www.road.is/road-conditions. Normalement c’est la piste F910 de Nyidalur à Askja qui ouvre en dernier.

L’état des pistes peut fortement varier et change parfois chaque 300 mètres : terre battue, gravier, sable, gros cailloux et son lot de nids de poules, sans oublier la tôle ondulée. Parfois vous aurez l’impression de rouler dans un lit de rivière, tellement la piste est défoncée. Ce n’est pas pour rien, que ces pistes sont réservées aux 4×4 et interdites aux voitures normales.

La numérotation des pistes vous donne déjà un bon indice sur le niveau de difficulté:

Des pistes à 2 chiffres, comme la F35 (Kjölur) ou la F26 (Sprengisandur) sont les plus « faciles » : vous ne pousserez que dans les montées parfois très raides, mais la plupart du temps vous serez sur le vélo.

Des pistes à 3 chiffres, comme la F337 ou la F910, sont réputées difficiles : préparez-vous mentalement à être la plupart du temps à côté du vélo en train de pousser, aussi bien dans les montées que dans les descentes !

Toutes les pistes ont trois choses en commun :

  1. De fortes pentes où vous pousserez les vélos – on a l’impression que les Islandais n’aiment pas faire des lacets quand ils construisent les pistes ! Est-ce pour mieux exploiter leur 4×4 ? Mystère ! Sans parler qu’avec du vent fort, vous pousserez aussi sur le plat et à la descente, si le vent souffle dans la mauvaise direction.
  2. Les gués à traverser peuvent aussi être un défi, surtout si vous arrivez au mauvais moment de la journée. Le niveau d’eau dépend de la météo et du type de rivière, mais normalement il est plus haut le soir, et plus bas le matin. (Voir aussi conseils pratiques « Comment traverser les gués avec des vélos » et « Pourquoi faut-il se méfier des gués ? »).
  3. Sur les pistes vous avancerez moins vite que sur le goudron, c’est évident. Il n’est pas rare qu’en 8 heures de vélo, vous n’avanciez que de 29 km. Traverser les gués peut prendre beaucoup de temps aussi, surtout si le niveau d’eau est haut et que vous devez enlever toutes les sacoches, les porter, ainsi que le vélo de l’autre côté de la rive. Cela peut prendre facilement 1 heure, si le gué est large !

Avant de partir il est important de consulter les conditions des routes en Islande sur les sites www.road.is et www.safetravel.is, particulièrement si vous voulez vous aventurer sur les hauts-plateaux.

15 | Comment traverser les gués avec des vélos

Il faut savoir que, si vous envisagez un voyage dans les hauts-plateaux, vous allez devoir traverser des gués, puisque la plupart des rivières n’ont pas de pont. Sur les cartes les gués importants sont marqués d’un « V ».

La première chose à faire est de s’informer auprès des offices de tourisme ou directement chez Safetravel avant de se lancer aveuglement. Les islandais sont très au point avec les nouvelles technologies et, quand en 2017, nous avons demandé des infos à l’office de tourisme à Akureyri, le type du guichet nous a mis en contact par Skype avec Safetravel et nous avons reçu vraiment les dernières informations sur les gués à traverser.

La deuxième chose à faire est de vous assurer que vous avez pris des pantoufles d’eau, un linge pour sécher les pieds et un bâton pour vous stabiliser dans l’eau.

Troisième chose : Préparez-vous mentalement ! Imaginez une rivière de 30 mètres de large, la température d’air frôle les zéro degrés, l’eau est glaciale, et vous devez traverser en plusieurs fois parce que l’eau est si profonde que vous devez enlever les sacoches. Mais au moins après vous aurez les pieds chauds pour toute la journée…

Quatrième chose à faire : arrivé au gué, faites d’abord une traversée de repérage, à vide, sans les vélos. Cela vous donne déjà une idée de la hauteur de l’eau et du courant – et si vous devez enlever les sacoches et traverser en plusieurs fois – ou pas !

Il y a aussi des gués infranchissables, si l’eau vous arrive au-dessus des genoux il est déconseillé de traverser. Voir l’article « Pourquoi il faut se méfier des gués ? ».

En règle générale il faut traverser un gué où il est le plus large et où l’eau est calme. Dans quelques gués très larges il y a parfois des cordes qui indiquent la meilleure trajectoire à suivre.

Dernier conseil : oubliez les compteurs vélo avec transmission sans fil, parce que dans le premier gué, les piles, qui sont dans le petit boitier fixé sur la fourche, risquent d’être noyées et de ne plus fonctionner. Optez pour le bon vieux système avec câble.

16 | ICE-SAR - le sauvetage islandais

L’ICE-SAR, Islandic Search and Rescue Association, donc le sauvetage islandais, est une institution très réputée en Islande. Elle a été fondée en 1928 initialement pour venir en aide à la population islandaise. Elle est basée entièrement sur le bénévolat : les futurs sauveteurs doivent suivre une formation sévère de 18 mois, qu’ils payent partiellement de leurs poches… Les 18’000 bénévoles ont un très haut statut social dans la société islandaise et ils sont formés à des tâches aussi différentes que le sauvetage en montagne, en mer, en rivière et lac, sur les glaciers, etc.; mais aussi à la recherche de personnes disparues.

Pour le moment encore l’ICE-SAR est autofinancé par la vente de feux d’artifice et de porte-clés, et de donations. Les choses risquent de changer. Avec l’afflux de touristes, les sauvetages ont aussi massivement augmenté et le modèle autofinancé arrive à sa limite, car ICE-SAR n’arrive plus à couvrir ses frais… Actuellement il y a en moyenne 18 sauvetages par jour, mais un grand nombre pourrait être évité : comme par exemple les touristes qui suivent aveuglement leur GPS et se trouvent bloqués avec leur voiture quelque part sur une piste qu’ils n’auraient jamais dû prendre, parce qu’ils ont ignoré les panneaux interdiction de passer. De tel cas enragent les Islandais, car les bénévoles ont tous un travail, une famille et quand il y a une alerte pour un sauvetage ils doivent tout laisser tomber – pour aller sauver quelqu’un qui s’est mis dans une situation dangereuse par lui-même ! Peu importe, si c’est le soir de Noël : duty is duty. La page Facebook Don’t be a bad tourist in Iceland regorge d’histoires du genre…

Donc, réfléchissez y à deux fois quand vous voyez une interdiction de passer – elle n’est pas là pour faire joli !

Pour plus d’infos : ICE-SAR

17 | Plan A, Plan B

Il est important de faire un Plan B, voir un Plan C au cas où votre Plan A tombe à l’eau pour des raisons de météo défavorable, routes fermées, etc. C’est surtout valable pour les hauts-plateaux. Il nous est arrivé qu’une piste était fermée à cause de rivières infranchissables et, une autre fois, que nous avons dû faire demi-tour à cause d’une tempête de sable. Il peut aussi arriver qu’une piste soit fermée à cause d’une éruption volcanique, comme celle du Bardarbunga en 2014 !

18 | Pourquoi faut-il se méfier des gués ?

Les gués sont parfois traîtres : ils peuvent être faciles le matin et difficiles, voir infranchissables le soir. Le niveau d’eau est toujours plus bas le matin et plus haut le soir, surtout s’il pleut ou après une belle journée ensoleillée, si la rivière vient d’un glacier. Les gués changent aussi d’année en année, comme cela nous est arrivé au gué avant Nyidalur : il était docile en 2014 et très difficile en 2017.

Si le gué est infranchissable il faut se munir de patience, au lieu de risquer une traversée périlleuse. Avec un peu de chance un 4×4 va passer, qui peut vous donner un coup de main. Au pire vous plantez votre tente à proximité et attendez le lendemain matin !

19 | Peut-on boire l’eau partout en Islande ?

L’eau froide du robinet (Tap Water en anglais) est de très bonne qualité et parfaitement potable partout en Islande. Avec l’eau chaude il faut faire attention, car elle vient souvent directement des sources géothermiques, et peut provoquer des diarrhées; d’ailleurs elle sent souvent le souffre quand elle sort du robinet et ne donne pas trop l’envie d’être bue !

L’eau islandaise est une des plus pures qui soit et les islandais en sont très fiers. Ils n’hésitent pas à boire l’eau directement des rivières ; ils font une petite halte au milieu du gué qu’ils sont en train de traverser avec leur 4×4, ouvrent la portière et remplissent leur gourde… La seule eau qu’il ne faut pas boire est celle des rivières glacières : elle est turbide et pleine d’argile, donc impropre à la consommation !

Pour nous c’est un peu différent, nous avons appris dès notre enfance que même l’eau des montagnes suisses peut être contaminée, car on ne sait pas ce qu’il y a en amont, une bouse de vache, un cadavre, etc. Donc nous avons tendance à plutôt la filtrer ou la traiter. Au début nous utilisions un filtre style Katadyn, mais c’est assez long et pénible si vous devez faire une réserve d’eau pour plusieurs jours. Nous préférons maintenant le Steripen, qui traite l’eau avec la lumière UV; mais le désavantage est qu’il fonctionne avec des piles et parfois il fait des siennes. Mais au minimum on met des Micropur et nous n’avons jamais été malades…

20 | Combien d’eau par jour / par personne ?

Selon notre expérience, il faut compter environ 3 litres par jour et par personne en Islande. On compte ½ litre pour le déjeuner (café et müesli), 2 gourdes de 1 litre pour la journée, et ½ litre pour le repas du soir (tortellini in brodo).

L’eau pour l’hygiène personnelle n’est pas prévue dans les 3 litres – de toute façon l’avantage du climat islandais est que les bactéries se développent moins vite et donc aussi les odeurs… Après il ne faut pas pousser le bouchon aussi loin qu’un touriste qu’on a croisé à Akureyri : on pouvait littéralement suivre son odeur dans tout le supermarché…

21 | Quel type de vélo pour faire l’Islande ?

Il y a autant de vélos différents que de cyclistes et chacun a ses préférences. Pour un pays comme l’Islande, un vélo solide est de mise, surtout si vous voulez vous engager sur les hauts-plateaux. Les pistes caillouteuses, le sable, le gravier, les rivières à traverser – sans parler des pierres volcaniques très abrasives – vont mettre votre monture à rude épreuve ! Personnellement on préfère les vélos trekking avec un cadre en acier. Certes ils sont plus lourds, les nôtres pèsent 18 kg à vide, mais ils ont l’avantage de pouvoir être réparé, contrairement à un cadre en alu. Nos vélos n’ont pas de suspensions avant, ce qui permet de monter les porte-bagages directement sur la fourche avant, la conduite est donc un peu plus rigide et les bras sont plus sollicités. Ce qui n’est pas le cas si vous optez pour un VTT avec suspensions avant : les chocs des nids de poules et des tôles ondulées seront mieux absorbés, mais il faudra bricoler des attaches avec des brides pour les porte-bagages.

Justement, les porte-bagages, un autre point crucial ! Ils vont être sollicités un maximum pour un voyage en autonomie à travers les pistes caillouteuses des haut-plateaux ; chargés avec des sacoches pesant facilement 4 ou 5 kg chacune, il vaut donc mieux les choisir en acier (style Tubus), qu’en alu, pour les mêmes raisons que nous avons cité en haut.

Votre dérailleur aussi va prendre de sacrés coups, puisque sur les hauts-plateaux vous allez devoir traverser des rivières qui charrient gravier et sable ; ou devoir traverser des déserts de sable ; ou pire devoir affronter une tempête de sable. Le sable est omniprésent, mais peu compatible avec le vélo. Nous n’avons pas regretté d’avoir mis des Rohloff sur nos bécanes, au moins le dérailleur est intégré dans le moyeu et ainsi protégé – nous n’avons jamais eu le moindre problème.

Autre point sensible : les pneus. Vous allez rouler sur des pistes qui peuvent changer d’aspect chaque 300 mètres : de la terre battue au gravier ; du gravier au sable ; du sable à une piste qui ressemble à un lit de rivière – il y en a pour tous les goûts ! Mais ce sont surtout les pierres volcaniques très abrasives qui vont user vos pneus. Montez les pneus les plus larges que vous pouvez, style pneus pour VTT. Perso on a opté pour les pneus Schwalbe Marathon, increvables – ou presque (voir Jusqu’à l’enfer | 2017 | jour 22), nous les avons quand même gardé 6 ans et fait des milliers de kilomètres avec – avant la première crevaison ! De nouveaux, ils sont plus lourds, mais nous préférons le poids supplémentaire, que de crever un pneu et de devoir le réparer en plein désert de sable ou sous la pluie, puisqu’un pneu a toujours tendance de crever au mauvais moment … Et puis le poids supplémentaire a l’avantage de vous stabiliser et de vous ancrer dans le sol, le vélo va moins sautiller !

Pensez aussi à prendre du matériel de réparation, ainsi qu’une chambre à air et un pneu de rechange. Vous allez peut-être le trimballer pendant longtemps, mais il ne faut pas oublier que le prochain magasin vélo peut se trouver à des centaines de kilomètres en Islande…

Petite astuce : pour avoir un meilleur grip sur les pistes, dégonflez légèrement vos pneus et regonflez les au maximum quand vous allez de nouveau rouler sur le goudron.

22 | Pourquoi il ne faut pas faire du hors-piste en Islande, même à vélo

La raison principale pourquoi il faut éviter le hors-piste en Islande est que l’été est tellement court, que la végétation a de la peine à pousser. Des traces laissées par des pneus – ou même par des pas – seront visibles encore pendant des années. Il est particulièrement mal vu de marcher sur la mousse… La végétation est très fragile sur les hauts-plateaux, où apparemment il n’y a que sable et cailloux, mais si on regarde de plus près on remarque quand même des mini plantes et de minuscules fleurs. Les cyclistes ont le droit de pousser le vélo à côté de la piste, ou de le porter sur les sentiers.

Le hors-piste est très mal vu, hors la loi et sévèrement puni. Les islandais sont très sensibles à ce sujet. En 2018 plusieurs cas de touristes qui ont eu la mauvaise idée de s’aventurer hors-piste ont fait mauvaise presse. Bon, c’était des 4×4 et pas des vélos, mais pour nous c’est une raison de plus pour avoir un comportement irréprochable en tant que cyclistes… Il suffit de voir la page Facebook Don’t be a bad tourist in Iceland pour comprendre que c’est une des choses que les islandais détestent le plus.

23 | Quelles cartes pour faire l’Islande à vélo ?

Pour planifier votre tour à la maison vous pouvez télécharger la carte « Cycling Iceland » sur le site www.cyclingiceland.is. Ou commander une version papier en envoyant un e-mail à: map.hjolafaerni@hyolafaerni.is.

La carte est très bien faite, vous trouverez de précieuses informations sur le réseau routier, les distances et les hébergements. Mais aussi sur le type de commerces et services disponibles le long de la route. Il faut savoir qu’en Islande il faut parfois parcourir de longues distances avant de trouver un endroit pour faire un ravitaillement – et rien que pour cela cette carte et très précieuse !

Vous la trouvez aussi à Keflavik : elle est normalement disponible à l’aéroport dans le container Bike Pit (qui se trouve à l’extérieur du terminal des arrivées).

Si vous faites le tour de l’île cette carte peut suffire, pour le reste elle n’est toutefois pas assez détaillée. Si vous envisagez de partir sur les hauts-plateaux nous vous conseillons les cartes « Ferdakort » à l’echelle 1:250 000. Le pays est découpé en cinq régions : le sud-est, le nord-est, le sud-ouest, le nord-ouest et les hauts-plateaux. Il est assez difficile de les trouver en dehors de l’Islande, normalement nous les achetons sur place. En France elles sont disponibles dans la boutique en ligne d’Aventure Nordique : www.aventurenordique.com

On trouve des cartes plus détaillées sur le site de l’institut topographique islandais, où on peut télécharger des extraits de cartes www.lmi.is ou le Map Viewer du même institut.

L’Islande est un pays où le terrain est de temps en temps modifié par une éruption volcanique, comme l’éruption du Bardarbunga en 2014, qui a complètement remodelé le paysage – et en 2017 notre carte (qui datait de 2011) n’était plus du tout d’actualité; il vaut mieux investir un peu et avoir des cartes à jour.

Nous utilisons aussi le GPS (Garmin Oregon 600t), pas tant pour nous guider, puisqu’il est très gourmand en batteries, mais plutôt pour nous situer sur la carte quand nous avons un doute sur notre position. Voici le lien vers Open Street Map, qui peut être téléchargé pour le Garmin : www.frikart.no

 

Cartes en ligne gratuites :

www.kortasja.lmi.is

www.map.is

24 | Pourqoui il ne faut pas laisser ses déchets dans les hauts plateaux ?

La question peut surprendre, mais c’est un peu le même principe qu’en montagne où les randonneurs ramènent leurs déchets, pour ne rien laisser dans la nature. Pour nous cela va de soi. En 2017 nous avons pourtant été choqués par la quantité d’ordures déposées de manière sauvage au Camping de Dreki. Un panneau explique pourtant qu’il faut prendre ses poubelles avec soi, mais il semble que pas tout le monde ait ce reflex, malgré les raisons qui sont affichées :

  • Les hauts-plateaux sont difficiles d’accès, et cela vaut aussi pour les campings ou refuges qui s’y trouvent. La benne à ordures ne passe pas – comme chez nous – deux fois par semaine; au mieux c’est une fois par saison que les déchets sont évacués.
  • La prochaine ville ou le prochain village se trouve peut-être à des centaines de kilomètres, accessible uniquement par une piste caillouteuse, donc c’est un peu long et compliqué de venir chercher les poubelles.

 

Pour nous, cyclistes, ce n’était pas un problème de ramener nos déchets dans nos sacoches et les mettre dans une poubelle une fois de retour à la civilisation. Que dire de ces « aventuriers » arrivés en 4×4, qui ont tout laissé sur place ?

25 | Peut-on faire du camping sauvage partout en Islande ?

C’est simple et compliqué à la fois. Pour faire du camping sauvage en Islande il y a quelques règles à respecter. Il est autorisé de planter une tente pour une nuit le long de routes publiques dans des régions reculées, sur un terrain non cultivé, s’il n’y a pas de camping à proximité et si le propriétaire n’a pas interdit spécifiquement le camping ou l’accès au terrain. Voilà, pour la partie facile, ensuite il y a de nombreuses exceptions, voici quelques exemples :

Le camping sauvage dans une réserve naturelle, comme le Herdubreidarfridland, est complètement interdit, mais autorisé au camping officiel Herdubreidalindir.

Dans le Parc National de Vatnajöjull il y a d’autres règles : le camping sauvage pour une nuit est autorisé pour cyclistes qui se trouvent à plus de 10 km du prochain camping officiel (sous condition de ne rien laisser sur place et de ramener les déchets avec soi), mais interdit à Askja, Jökulsárgljúfur, Hoffell, Heinaberg, Esjufjöll ou Skaftafell . Pour plus d’infos:  www.vatnajokulsthjodgardur.is

Pour mettre sa tente sur une propriété privée il faut demander la permission du proprio – cela va de soi. Imaginez quelqu’un qui plante la tente dans votre jardin en votre absence ! Absurde ? Pas tant que ça : c’est vraiment arrivé à un couple habitant à Vik ; ils ont eu cette surprise en rentrant d’un weekend prolongé… Ou que dire de ces touristes qui ont passé une nuit dans leur camper parqué sur la place de parc de la villa du président de l’Islande… ?

Dans les régions reculées il n’y a pas toujours de camping, ou le camping sauvage n’est parfois pas possible, parce qu’il y a beaucoup de terre cultivée. Dans ces régions nous avons pris l’habitude de demander à la piscine, s’il est possible de mettre sa tente quelque part. La piscine est un peu le lieu névralgique d’un village. Nous avons trouvé cette astuce lors de notre voyage en 2011, dans le hameau de Solgardar nous avons pu planter notre tente dans le jardin d’une petite maison de vacances – cela nous a fait une rencontre sympathique et une belle anecdote à raconter !

Pour plus d’infos sur le camping sauvage : www.ust.is

26 | Est-ce que les routes islandaises sont sures ?

L’Islande est devenue très populaire et le trafic a beaucoup augmenté ces dernières années. Personnellement on évite de rouler sur la route N° 1 (la Ring Road, qui fait le tour de l’île) ; pour nos gouts il y a simplement trop de trafic ! Il faut faire très attention, particulièrement au Sud entre Reykjavik et Jökullsarlon : c’est le tronçon le plus dangereux de l’Islande, où il y a le plus d’accidents.

Entre Keflavik et Reykjavik la circulation est très dense également, mais on n’a pas toujours le choix (voir aussi l’article “Comment aller de Keflavik à Reykjavik à vélo ?”).

A Reykjavik et dans les banlieues il y a pas mal de chemins vélo maintenant (depuis que les Islandais ont découvert le vélo) ; ça permet d’éviter de prendre les artères à trois voies, à l’américaine. Bon à savoir : les trottoirs à Reykjavik sont très larges et aussi admis au vélo.

Méfiez-vous des conducteurs dans les ronds-points à deux voies, il y a une particularité islandaise : le trafic sur la voie intérieure est prioritaire sur la voie extérieure pour sortir. Soyez donc prudent et ne vous étonnez pas si les islandais vous coupent la route pour sortir, si vous êtes sur la voie extérieure : ils ont la priorité !

Beaucoup de conducteurs n’ont pas l’habitude de partager la route avec des cyclistes, apparemment ils n’ont jamais fait de vélo et ne savent pas comment se comporter. La plupart du temps ils vont vous dépasser sans laisser de distance de sécurité – et cela peut être très dangereux – surtout avec le vent de côté et le fameux « trou d’air ». 

27 | Faites comme les islandais dans les bains et les piscines

Dans les bains et les piscines vous passerez un des meilleurs moments de votre séjour en Islande. Il n’y a rien de mieux que de se prélasser dans l’eau chaude après une étape dure ou lorsqu’il fait maussade. Les hot-pots peuvent vous sauver la journée !

C’est aussi l’occasion de rencontrer des islandais, les bains sont un lieu d’échange pour eux. L’eau des bains et piscines n’est pas traitée au chlore et les islandais prennent l’hygiène très au sérieux. Il est obligatoire de prendre la douche avant d’entrer dans l’eau, sans costume de bain. D’ailleurs dans les douches il y a un panneau qui explique quelles parties du corps il faut laver – au cas où vous ne le sauriez pas!

Malheureusement il y a des touristes qui se soucient peu de cette règle. On ne sait pas s’ils sont mal informés, mais pour les islandais c’est un manque de respect de leurs coutumes. Pour nous ce n’est pas un problème de prendre la douche comme le font les islandais, c’est-à-dire nus comme des vers, mais nous avons vu de nombreux touristes qui ne se sont pas lavés avant d’entrer dans les bains…

C’est tellement important pour les islandais qu’ils ont même créé « Iceland Academy »  pour informer les touristes sur la manière de se comporter et à quoi faire attention (pas seulement dans les piscines…) !

Des piscines avec hot-pot se trouvent partout en Islande, même dans un petit village de 500 habitants.

Et bien sûr il y a les bains thermaux : le plus fameux et le plus cher est le Blue Lagoon, le plus chaud est le Nature Baths de Myvatn ; les plus récents sont le Sky Lagoon à Kopavegur, avec vue sur l’Océan; le Geosea à Husavik, où on peut se baigner dans de l’eau chaude saline; le Vök Baths près d’Egilstadir qui propose des bassins flottants dans un lac; le Husafell Canyon Baths est accessible uniquement à pied; le Laugarvatn Fontana offre plusieurs bassins d’eau chaude et l’accès à un bain rafraichissant dans le lac de Laugarvatn! Les bains comme Forest Lagoon (planifiés) et Hvammsvik Hot Springs montrent que le développement est rapide, chaque année de nouveaux bains thermaux voient le jour.

Mais les meilleurs sont les bains en pleine nature: on peut se baigner dans une rivière, un cratère, un bassin fait de pierres de basalte. Vous en trouverez (entre autres) sur les hauts-plateaux à Landmannalaugar, Hveravellir, Laugafell, Lac de Viti; au sud dans la Vallée de Reykjadalur, ainsi que le bassin de Seljavallalaug. Près de Reykjavik vous pouvez tremper vos pieds à Kvika, où profiter de Nautholsvik, une plage alimentée du surplus d’eau chaude de la capitale. Envie d’en savoir plus? On vous recommande le guide « Thermal Pools of Iceland » de Jon G. Snaeland et Pora Sigurbjörndottir, Edition Skrudda.

28 | A quelle météo faut-il s’attendre en Islande ?

La plus belle définition du climat islandais se trouve dans le livre « Le grand ménage du tueur à gages » de Hallgrimur Helgason : l’été islandais est comme un réfrigérateur laissé ouvert, lumineux mais pas vraiment chaud !

Un fameux dicton islandais dit : « Si vous n’aimez pas le temps qu’il fait, attendez 5 minutes ». C’est vrai, le temps est capricieux et très changeant: vous pouvez partir le matin sous un soleil radieux et avoir la pluie le soir même – ou le contraire.

Un autre proverbe islandais dit : « Le roi voulait faire de la voile, mais le vent a décidé pour lui ». Notre première expérience décoiffante nous est arrivée lors de notre tout premier jour au camping: le jet d’eau du robinet – placé en plein vent et à l’extérieure – sortait à l’horizontale ! Le vent nous a tout-de-suite montré qui commande dans ce pays. Il peut transformer une étape, apparemment facile, en vrai calvaire. La seule certitude : le vent de dos est très rare, chaque kilomètre doit être « payé » avec son lot de vent de face ou de côté. Les alertes de vent sont lancées par l’office météorologique vedur.is, mais aussi affichées sur le site de safetravel.is ou il est également possible de s’inscrire au alertes météo avec son numéro de téléphone.

Bon à savoir : les islandais utilisent le système mètre par seconde pour indiquer la vitesse du vent, contrairement au système européen qui utilise kilomètre par heure. 22 m/s ne vous dit pas grand-chose ? Pour convertir en km/h il faut simplement multiplier 22 par 3.6 : le vent souffle donc à 79.2 km/h. Faire du vélo commence à être dangereux si le vent est supérieur à 15 – 20 m/s (donc à partir de  54 – 72 km/h) !

Sur les hauts-plateaux les conditions sont particulièrement rudes et le temps peut changer chaque 5 minutes. Il faut s’attendre à de la neige et des températures négatives en été. Le vent est souvent imprévisible et peut se lever à tout moment, en plus les tempêtes de sable ne sont pas rares.

Quelques liens incontournables:

www.vedur.is , pour les prévisions météo. Le site est très bien fait et presque toujours juste ; il existe aussi en Application pour Androïd et iOS.

www.safetravel.is , pour les alertes de vent, dangers naturels et autres informations pour voyager en sécurité. C’est le site d’ICE-SAR – Icelandic Search and Rescue – le sauvetage islandais.

29 | La théorie de Skogar

La théorie de Skogar est née au camping du même nom où nous avons pu observer une famille qui est arrivée en voiture : elle a probablement roulé toute la journée sous la pluie, bien au chaud dans la voiture, chauffage plein tube, mais au moment de devoir sortir de la voiture il y avait – comment dire ? – une sorte d’hésitation.

La famille est restée bien une demi-heure dans l’habitacle, avant de pouvoir se résoudre à sortir dans le froid, monter la tente sous la pluie, signifiant se mouiller et finalement entrer dans la tente froide et humide : donc vivre une péjoration de la situation.

Par contre, pour celui qui fait du vélo toute la journée sous la pluie et qui arrive le soir à destination – forcement trempé, planter la tente et se mettre à l’abri est une amélioration de la situation. Conclusion : il est plus facile de voyager à vélo et faire du camping, que de voyager en voiture et faire du camping ! Voilà la théorie de Skogar.

30 | Comment bien dormir en Islande ?

Dans la plupart des campings islandais, du moins ceux qui sont accessibles depuis la Ring Road, il y a du gazon et donc un matelas gonflable normal fera l’affaire.

C’est une autre histoire pour les campings dans les hauts-plateaux, où quand vous faites du camping sauvage, vous pouvez avoir un sol très caillouteux, du sable, de la terre dure et/ou un mélange de tout. Il est important d’opter pour un matelas robuste – et de prendre du matériel de réparation, les cailloux volcaniques sont très abrasifs. Personnellement, en plus des matelas, nous prenons une couverture légère isolante qui nous protège de l’humidité du sol.

Bien dormir c’est bien récupérer ! Après une dure étape il n’y a rien de mieux que d’entrer dans son sac de couchage et de trouver un peu de réconfort. L’Islande est un pays humide et froid et nous privilégions les sacs de couchage synthétiques, qui réchauffent même s’ils sont mouillés (contrairement à un sac de couchage en duvets, qui perd son pouvoir isolant), un avantage, même si les synthétiques sont plus lourds et moins compressibles que ceux en duvets; mais avec les nouvelles fibres de type Primaloft, la différence n’est plus si grande.

Pensez aussi à prendre un masque pour les yeux, si vous êtes sensible à la lumière, sinon vous risquez de ne pas fermer l’œil durant la “nuit”.

31 | Du meilleur au pire : les campings islandais

Le camping reste l’hébergement le plus économique en Islande, mais il faut quand même débourser entre 1’500 et 2’400 ISK par personne / par nuit. Les campings dans la capitale et dans les hauts-plateaux sont les plus chers. En générale les campings sont soit dans de beaux endroits, proche de la nature, soit bien situés dans le centre-ville ou au centre du village.

Un des campings qui ne nous avait pas emballé en 2005 est devenu un des meilleurs et un des mieux équipés en 2011 : le camping de Grindavik. D’un terrain vague (avec une cabane rustique destinée aux sanitaires, avec eau froide, mais sans douches) il s’est mué en camping moderne avec toutes les commodités qu’on peut souhaiter. Il offre notamment une cuisine et une salle à manger avec une belle vue et des sanitaires propres et (presque trop) chauffée, et bien sûr la douche chaude !

Les campings accessibles par une route goudronnée sont plus ou moins bien équipés, mais n’offrent pas souvent une salle à manger ou même un couvert – d’où l’importance d’avoir une tente avec une abside si vous voulez manger à l’abri du vent et de la pluie ! Les campings sont souvent installés à côté de la piscine et qui dit piscine dit hot-pot. Nous profitons toujours d’aller à la piscine pour prendre une douche et surtout se relaxer dans les bains chauds.

Les campings dans les endroits reculés sont en générale très spartiates : une toilette, un lavabo et un évier avec l’eau froide situés en plein vent et en plein air, mais presque toujours avec une très belle vue ! Le soir, souvent le gardien passe, et va de tente à tente en criant « Charging » pour encaisser la nuitée, en vous présentant son terminal de paiement mobile.

Dans les hauts-plateaux les campings ne sont pas très nombreux et plus chers qu’ailleurs ; pour la douche il faut payer en plus 500 ISK (en 2017) et un don est demandé pour financer le PQ (qui n’est pas arrivé là tout seul, mais qui a dû être amené sur les mêmes pistes que vous avez emprunté…). Les campings dans les hauts-plateaux sont souvent installés à côté d’un refuge ou une cabane, mais en tant que campeur vous ne pouvez pas utiliser la cuisine ou la salle à manger, car elles sont réservées aux voyageurs qui logent dans les refuges !

 

Liste de campings:

www.tjalda.is

www.cyclingiceland.is

 

Liste de refuges:

www.fi.is

www.nat.is

32 | Transport de vélos avec les bus Straeto en Islande

Straeto est la compagnie publique de bus, son service couvre toute l’Islande et cela toute l’année. Le grand avantage pour les cyclistes est que le transport des vélos est gratuit – contrairement aux compagnies privées. Mais vous ne pouvez pas réserver le transport des vélos. Attention : la seule exception est la ligne 55 Keflavik Aiport – Reykjanesbær – Reykjavík qui ne transporte pas les vélos !

Les vélos sont normalement mis sur des racks à l’arrière du bus ; il y a de la place pour 3 – 4 vélos. Pensez à mettre un sac plastique sur la selle, pour la protéger de la poussière et de la pluie ; à avoir avec vous les outils pour le guidon et les pédales (on se sait jamais) et 1 ou 2 élastiques pour bien fixer les vélos sur les racks (ils n’en ont que des petits, qui ne tiennent pas très bien).

Le départ de Reykjavik se fait au terminal des bus Straeto « Reykjavik Mjodd » qui se trouve dans une zone industrielle en banlieue.

En dehors de la capitale, les arrêts sont souvent dans les pompes à essence au centre du village, mais parfois aussi le long de la route, au milieu de nulle part. Attention le bus ne s’arrête pas automatiquement : il faut faire de grands signes pour signaler au chauffeur qu’il doit s’arrêter (le chauffeur ralentit avant les arrêts, mais si personne ne fait signe il continue sa route pour gagner du temps) ! On reconnait ces bus à leur couleur bleue.

Vous pouvez acheter les billets directement dans le bus auprès du chauffeur, il accepte les cartes de crédit ou de débit. Pour pouvoir payer comptant il faut avoir le montant exact, car le chauffeur n’a pas d’argent sur lui (pour des raisons de sécurité) et il ne peut pas vous rendre la monnaie…

Beaucoup d’islandais utilisent les bus Straeto, surtout des familles et des collégiens, mais prendre le bus est considéré comme un moyen de transport pour les pauvres…

 

Pour plus d’infos : www.straeto.is

33 | Camping de Reykjavik

Le camping de Reykjavik est assez spécial, tellement spécial qu’on lui consacre une rubrique entière.

Il est situé un petit peu en dehors du centre-ville, on met 10 minutes sur un chemin réservé aux vélos, qui longe le bord de la mer, pour rejoindre le centre. Il est dans un quartier assez tranquille et il y a du gazon pour mettre les tentes. Juste à côté il y a la piscine Laugardalslaug, l’auberge de jeunesse, le jardin botanique et le stade de foot. Il est très fréquenté et il ressemble plus à une ruche, parce qu’à tous les moments de la journée – ou de la nuit – il y a des touristes qui arrivent ou qui partent. En haute saison il prend l’allure d’une grande exposition de tentes : il y en a de toutes les marques, tailles et couleurs !

En 2005 c’était à la dure, pas de coin cuisine, ni de salle couverte, on cuisinait et on mangeait à l’extérieure… Maintenant il y a une grande cuisine et une salle couverte et chauffée juste à côté où on peut manger, lire ou charger son smartphone, mais les deux endroits sont évidemment très prisés, surtout avec l’accès au wifi.

Le personnel est très professionnel et sympa. Seul bémol : les sanitaires et la cuisine sont souvent dans un état lamentable, parce que certains utilisateurs n’ont aucun respect pour les autres.

Il reste aussi un des plus chers du pays, il faut débourser 2’400 ISK par personne et nuit (prix en 2017). Bon à savoir : les cyclistes reçoivent un rabais de 10% sur la nuitée et le camping accepte les cartons vélos dans le luggage storage, contre paiement bien sûr !

 

Pour plus d’infos : www.reykjavikcampsite.is

34 | Spécialités islandaises à ne pas manquer

Skyr – Excellent produit à base de séré, enrichi en cultures de skyr

Kaviar – Pâte de poisson en tube

Plokkfiskur – Gratin de poisson, oignons et pommes de terre

Fiskibollur – Boulettes de poisson, oignons et pommes de terre

Kjötsoup – Pot-au-feu à base d’agneaux, de choux et pommes de terre

Pylsur – Hot Dog à l’islandaise: les meilleurs se trouvent chez Baejarins beztu Pylsur à Reykjavik

Hakarl – Plat traditionnel islandais à base de requin faisandé 

Brennivin – Alcool fort traditionnel islandais à base de pomme de terre, au gout anisé, sert à faire passer le Hakarl

Hardfiskur – Chips de poisson séché à manger avec du beurre salé en apéritif

Agneau – La viande d’agneau est excellente. Quand on les voit brouter dans les prairies en toute liberté on comprend vite pourquoi…

Arctic Char – Omble chevalier

Rugbraud – Pain traditionnel de couleur brun très foncé, légèrement sucré; il nous rappelle un peu le pain d’épice

35 | Blue Lagoon - pourquoi pour nous c'était la dernière fois

Le Blue Lagoon est unique : situé dans un champ de lave noire, avec une température d’eau autour des 40°, une eau turquoise et laiteuse due à la silice qu’elle contient, sans parler de ses vertus pour la peau. On sort de l’eau avec une peau de bébé, mais un peu fripé parce que c’est tellement bon qu’on exagère !

Le Blue Lagoon était au début un simple bassin pour recueillir le trop plein d’eau pompée par la station géothermique à une profondeur de 2’000 mètres et qui sert à chauffer les villes de Reykjavik, Keflavik et Grindavik.

Il était notre bain thermal préféré, mais est devenu trop fréquenté (avec le tourisme de masse), trop cher et transformé en usine. On ne peut y accéder plus qu’en réservant sur Internet une heure d’entrée, et ensuite attendre qu’une personne sorte – et donc qu’un casier se libère – pour pouvoir entrer dans le site. Nous avons donc décidé d’y aller une dernière fois en 2017, by night (c’était quand même magique). 

36 | Pourquoi il ne faut pas prévoir de trop longues étapes

Prévoyez des étapes moyennes, surtout si vous voulez aussi visiter le pays; ne sous-estimez pas la météo et le type de route. Sur une piste caillouteuse vous avancez moins vite que sur le goudron. En plus, l’Islande n’est pas partout aussi plate qu’on pourrait le croire ; il y a toujours une montée quelque part, qui n’est pas forcément visible sur la carte. Personnellement on planifie des étapes entre 50 et 70 km par jour sur goudron, voire entre 30 et 40 km sur les pistes – quitte à faire le double si les conditions sont bonnes ou si on n’a pas le choix – cela permet de ne pas stresser et d’avoir du plaisir !

37 | Comment aller de Reykjavik à Keflavik à vélo sans risquer sa vie?

Comment aller de Reykjavik à Keflavik à vélo ? C’est toujours un peu un casse-tête ! Nous avons fait à peu près toutes les versions possibles : la plus courte, la plus belle, la plus rapide et la plus dangereuse. Nous avons deux versions préférées: la plus rapide et la plus belle via Grindavik.

La plus courte

La voie la plus courte à vélo (53 km en tout) est de suivre le chemin vélo fléché jusqu’à Hafnarfjördur, ensuite de prendre la route N° 41 ; mais ce n’est pas une partie de plaisir, il y a énormément de trafic.

Pour plus d’infos : Carte Cycling Map of the Capital Area Reykjavik

La plus belle – Attention aux activités volcaniques près de Grindavik: renseignez vous avant de suivre cette voie. Plus d’infos: Safetravel.is

La voie la plus belle, mais plus longue, est d’aller via Grindavik et le lac de Kleifarvatn ; en tout ce sont 122 km (qu’il est possible de faire en deux étapes).

A Reykjavik vous prenez le chemin vélo fléché jusqu’à Hafnarfjördur; et de là vous continuez sur la N° 42, ensuite vous longez le très beau lac de Kleifarvatn, jusqu’à Seltun / Krysuvik où vous pouvez visiter les champs géothermiques pour faire une petite pause. La 427 vous mène jusqu’à Grindavik, par une belle route à travers les champs de lave, couverts de mousse. Il y a un petit col à franchir, mais à Grindavik le camping est un des plus modernes et mieux équipés d’Islande – en plus le Blue Lagoon n’est qu’à 7 km, si vous avez envie d’y aller.

De Grindavik à Keflavik on vous conseille de prendre la 425 où le long du chemin il y a plein de choses à visiter : Brimketill, un bassin naturel, les sources chaudes Gunnuvher, le phare et les falaises de Reykjanesviti ; et le pont des continents. Ensuite vous prenez la 44 jusqu’à Keflavik.

La plus rapide

La version la plus rapide est en bus et dure 45 minutes. Il s’agit de charger les vélos (si vous avez laissé les cartons à Keflavik), ou les cartons, dans la soute du bus. Attention à vous prendre assez à l’avance car il n’y a pas toujours de la place et vous risquez de rester sur le trottoir.

Nous préférons faire le transfert en bus le jour avant notre vol et en dormant à Keflavik. Pour éviter le problème avec la soute, on choisit une plage horaire « calme », il faut par exemple éviter le matin entre 4 et 8 heures, car presque tous les vols vers l’Europe partent tôt le matin et il y a beaucoup de monde. Nous achetons les billets pour Flybus ou Airport Express directement à l’accueil du camping de Reykjavik, en réservant les vélos. Les bus acceptent les vélos, aussi sans carton, mais il faut tourner le guidon et parfois enlever la roue avant. Ayez les outils prêts, ne les laissez pas au fond de la sacoche !

La plus dangereuse

L’option la plus dangereuse est de prendre les artères à trois voies, à l’américaine, pour quitter Reykjavik. Nous l’avons fait en 2005 (un brin inconscient) mais cette version est complètement à déconseiller – ne faites pas comme nous! Les trottoirs à Reykjavik sont très larges et aussi admis au vélo, c’est bon à savoir ; vous pouvez donc rouler sur les trottoirs pour arriver au chemin vélo fléché, qui mène jusqu’à Hafnarfjördur, et choisir l’option la plus courte.

38 | Réseau internet et téléphone en Islande

 Dans les villes et villages le réseau internet et téléphone est généralement bon, mais dans les parties reculées à l’intérieur du pays – surtout les hauts-plateaux – la réception est très variable, voir absente. Notre astuce est de grimper sur une colline pour voir si on capte mieux, mais c’est très aléatoire.

Iceland mobile coverage map : Iceland mobile coverage map

Pour s’orienter sur les hauts-plateaux le smartphone n’est pas notre premier choix, pour les raisons citées ci-dessus. Nous utilisions les cartes assez détaillées « Ferdakort », qui ne tombent pas en panne et n’ont pas besoin de batteries ou de réseau ! En complément nous prenons aussi notre GPS Garmin, pas tant pour nous guider puisque il est très gourmand en batterie, mais pour effectuer des pointages si nous avons un doute sur notre position.

Voir aussi le conseil 23 | Quelles cartes pour faire l’Islande à vélo ?

39 | À vélo en Islande malgré le vent

La seule certitude est que le vent va être votre meilleur ennemi – ou votre meilleur ami ! Il est imprévisible et peut transformer une étape, apparemment facile, en vrai calvaire. S’il souffle dans la mauvaise direction, vous serez à sa merci. Il nous est arrivé de faire du 8 km/h – sur terrain plat !

Le vent de dos, ça peut arriver ; le jour où vous faites 70 kilomètres en 2 h, grâce au vent de dos, c’est jour de fête, mais il ne faut pas compter dessus et on ne peut pas dire que sur certains tronçons vous allez le trouver. Le vent de dos est très, très rare, chaque kilomètre doit être « payé » avec son lot de vent de face ou de côté. Parfois on se demande même s’il existe en Islande !

Bien sûr il y a aussi des moments sans vent, mais en Islande il faut aussi se méfier quand il n’y a pas de vent, il peut se lever d’une minute à l’autre et changer de direction sans crier gare – c’est surtout valable sur les hauts-plateaux – mais pas que !

De toute façon la météo dictera vos journées : la pluie également est fréquente et le vent peut être très violent. Les alertes de vent sont lancées par l’office météorologique vedur.is, mais aussi affichées sur le site de safetravel.is où on peut s’inscrire aux alertes météo avec son numéro de téléphone.

Bon à savoir : les islandais utilisent le système mètre par seconde pour indiquer la vitesse du vent, contrairement au système européen qui utilise kilomètre par heure. 22 m/s ne vous dit pas grand-chose ? Pour convertir en km/h il faut simplement multiplier 22 par 3.6 : le vent souffle donc à 79.2 km/h. Faire du vélo commence à être dangereux si le vent est supérieur à 15 – 20 m/s (donc à partir de 54 – 72 km/h) !

Dernier conseil : ne partez en Islande qu’avec le meilleur matériel, que vous aurez testé avant de partir. Si c’est votre premier voyage vélo, réfléchissez-y à deux fois avant de vous lancer en Islande : peut-être qu’une destination plus « facile » serait mieux adaptée pour commencer…

40 | Traversée des hauts-plateaux; Nord-Sud ou Sud-Nord ?

La traversée des hauts-plateaux peut se transformer en vrai calvaire, si le vent souffle dans la mauvaise direction. Est-ce préférable de faire la traversée Nord–Sud ou Sud–Nord ? Difficile à dire, car le vent ne suit aucune règle et peut changer de direction d’un moment à l’autre.

Lors de notre première tentative de traverser la Sprengisandur du Sud au Nord nous avons dû faire demi-tour à cause d’une tempête de sable ; une semaine après, la traversée de la Kjölur (lire notre récit) du Sud au Nord était couronnée de succès et le vent ne nous a pas perturbé. Les chances de réussir la traversée sont donc à peu près fifty – fifty !

Un des arguments pour faire la traversée plus tôt dans les sens Nord – Sud est le vent glacial du nord. S’il souffle, au moins il se transforme en vent de dos, mais gare aux changements de direction de la piste – il vient alors de côté, ce qui peut être tout aussi embêtant, voire dangereux !

Sur les hauts-plateaux les conditions sont particulièrement rudes et le temps peut changer chaque 5 minutes. Il faut s’attendre à de la neige et des températures négatives en été. Le vent est souvent imprévisible et peut se lever à tout moment ; en plus les tempêtes de sable ne sont pas rares.

41| Planifier la traversée de l'Islande avec Komoot ?

Nous avons utilisé Komoot pour d’autres voyages en vélo, mais nous n’avons pas encore utilisé ce planificateur pour l’Islande. Selon notre expérience le grand avantage de Komoot est que, une fois planifié votre trajet, il vous indique le type de route, la longueur, les dénivelés, etc. Le point négatif du planificateur Komoot – au moins dans sa version gratuite – est qu’il vous indique des trajets que vous ne voulez peut-être pas prendre. Il ne faut juste pas se fier aveuglement à ses propositions, les comparer avec une carte et evtl. les modifier.

Nous avons planifié nos itinéraires en Islande à l’aide de cartes Ferdakort 1 : 250 000 (voir notre conseil pratique 23).

42 | Combien de voitures sur les routes et les pistes islandaises ?

L’Islande devient de plus en plus populaire et cela se ressent aussi sur les routes, car forcément cela génère plus de trafic. Sur le site de road.is vous trouverez les indications, presqu’en temps réel, du nombre de voitures sur les routes. Cliquez simplement sur la région qui vous intéresse : www.road.is 

Bon à savoir : le nombre de voitures sur les pistes des hauts-plateaux n’est affiché qu’en été, puisque les pistes sont fermées en hiver ! Mais pour vous donner une idée : en 2011 Kjölur nous avons croisé environ entre 20 à 30 voitures 4×4 par jour, en 2014 sur la Sprengisandur environ une dizaine par jour, mais nous avons fait les traversées avant le grand boum touristique en l’Islande !

43| Combien de temps pour une traversée des hauts-plateaux islandais à vélo ?

La traversée des hauts-plateaux peut se faire par la Kjölur (F35) ou la Sprengisandur (F26). Nous avons fait ces traversées en 2011 (Kjölur) et en 2014 (Sprengisandur).

La Kjölur est plus courte, plus accessible, et il n’y a que 1 – 2 rivières à traverser à gué. Il faut compter environ 3 – 4 jours pour les 203 km (de Geysir à Hunaver, via Tangaver). À ne pas rater : les sources d’eau chaude à Hveravellir !

La Sprengisandur est plus longue, plus reculée, et il y a plus de rivières à traverser à gué. Il faut compter 6 – 7 jours pour les 291 km (de Akureyri à Gaeltalaekur). Concernant les gués, il faut impérativement s’informer auprès des offices de tourisme ou directement chez Safetravel concernant la hauteur de l’eau, car le gué au nord de Nyidalur peut parfois poser problème.

Ne sous-estimez pas la météo et le type de route. Sur une piste caillouteuse vous avancez moins vite que sur le goudron. En plus, l’Islande n’est pas partout aussi plate qu’on pourrait le croire ; il y a toujours une montée quelque part, qui n’est pas forcément visible sur la carte. Personnellement on planifie des étapes entre 30 et 40 km sur les pistes – quitte à faire le double, voire plus, si les conditions sont bonnes ou si on n’a pas le choix – cela permet de ne pas stresser et d’avoir du plaisir !

Les deux traversées sont très belles, les vues sur les glaciers magnifiques et les paysages des deux se valent !

Les pistes ne sont ouvertes qu’en été : certaines ouvrent fin juin, d’autres seulement en juillet ou en août – l’ouverture dépend de la fonte de la neige et peut varier d’une année à l’autre. Vous pouvez trouver des informations sur les dates d’ouverture sur : www.road.is/travel-info/condition-and-opening-of-mountain-roads/.

N’oubliez pas de prendre suffisamment de nourriture, car le ravitaillement n’est pas possible sur les hauts-plateaux. Dans un petit nombre de cabanes on trouve certes quelques barres chocolatées, mais vendues au prix fort !

Plus d’infos : Conseil pratique 14 | Les pistes des hauts-plateaux

44 | Est-ce que la traversée des hauts-plateaux en Islande est faisable en Gravel Bike ?

Nous recevons pas mal de demandes pour savoir si une traversée des hauts-plateaux est possible en Gravel Bike . Personnellement nous n’en avons pas et nous préférons voyager avec des vélos trekking, roues 26′, équipées de pneus VTT, d’une largeur de 2.0. Nos vélos sont sans suspensions, donc on sent chaque bosse sur les pistes. Un VTT apporte plus de confort à ce niveau là, surtout si c’est un hardtrail ou encore mieux un tout suspendu. Le choix du vélo est très personnel – à vous de voir !

Il faut savoir que les ponts sont extrêmement rares sur les hauts-plateaux et on doit traverser les rivières à gué. Si l’eau des rivières est trop haute, c’est impossible ! D’où l’importance de consulter l’ouverture des routes F (de montagne), les dates changent chaque année, car cela dépend de la fonte de la neige. Voici notre lien pour plus d’infos : https://www.road.is/travel-info/condition-and-opening-of-mountain-roads/.

Il faut également savoir que l’état des pistes peut fortement varier et change parfois chaque 300 mètres : terre battue, gravier, sable, gros cailloux et son lot de nids de poules, sans oublier la tôle ondulée. Parfois vous aurez l’impression de rouler dans un lit de rivière, tellement la piste est défoncée. Ce n’est pas pour rien que ces pistes sont réservées aux 4×4 et interdites aux voitures normales.

Plus d’infos :

Conseil pratique 14 | Les pistes des hauts-plateaux

Conseil pratique 15 | Comment traverser les gués avec des vélos

Conseil pratique 18 | Pourquoi il faut se méfier des gués

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